La CSN demande des primes pour les éducatrices en CPE éloignés

Par Emy-Jane Déry 4:51 PM - 31 août 2023
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Le Regroupement des CPE de la Côte-Nord et ses partenaires ont bon espoir que la campagne de recrutement et de formation qui s’amorce attirera de nouvelles responsables de services de garde en milieu familial. Photo iStock

Le gouvernement doit « rapidement » mettre en place, dans les CPE des régions éloignées, les mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre qu’il offre dans les réseaux de la santé et de l’éducation, clame la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). 

Le syndicat a réagi, jeudi, à la menace de bris de service qui plane sur des CPE de la Côte-Nord. À Longue-Pointe-de-Mingan, le CPE a dû réduire ses heures d’ouvertures et peine à continuer à offrir ses services à pleine capacité, en raison d’un manque d’éducatrices. 

Québec verse des primes de disparités régionales depuis de nombreuses années aux employés de la fonction publique. Ces primes sont offertes aux éducatrices en milieux scolaires, mais refusées aux éducatrices en CPE, déplore le syndicat. 

« Cette situation inéquitable et injustifiée engendre une fuite des travailleuses et des travailleurs en CPE vers d’autres postes du réseau public qui offrent ces primes significatives, et ce, dans une même ville », dénonce la représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN, Stéphanie Vachon.

Il y a longtemps que la mise en place de cette solution est demandée au gouvernement par le syndicat. 

« Cette prime doit être équivalente à celle versée dans le secteur de l’éducation. Cette solution bien connue du gouvernement permettrait d’éviter les bris de services dans les CPE de la région », ajoute Steve Heppell, vice-président de la FSSS–CSN, pour la Côte-Nord.

Pour le président du Conseil central de la Côte-Nord-CSN, le problème de pénurie de main-d’œuvre en CPE affecte plusieurs secteurs des communautés. 

« Les bris de services affectent non seulement les familles nord-côtières, mais également les entreprises qui éprouvent de la difficulté à recruter de la main-d’œuvre de l’extérieur de la région. Les primes de disparités régionales représentent un investissement pour le développement de la région », fait valoir Guillaume Tremblay.

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