La piqure de la natation fait toujours effet
À 72 ans, Martine Gonthier se dit motivée par des nageuses plus âgées qu’elle.
À 72 ans, Martine Gonthier est certainement une source d’inspiration pour plusieurs nageurs à Sept-Îles. De son côté, elle se dit motivée en voyant des femmes, plus âgées qu’elle, y aller de longueur en longueur dans la piscine, lors de compétitions de natation.
La Septilienne a récemment brillé lors des Championnats des maîtres à Calgary, avec une récolte de cinq médailles chez les 70-74 ans.
La piqure pour la natation, reçue toute jeune, Martine Gonthier l’a encore. Elle nage de trois à quatre fois par semaine. À ses débuts, elle a appris à nager toute seule. Elle a aussi travaillé comme sauveteur.
Elle se souvient de Viateur Dechamplain qui entraînait à Sept-Îles. Il avait annoncé une compétition et il manquait quelqu’un pour faire les deux distances pour le dos. « J’ai levé ma main ! » Martine est toutefois arrivée dernière.
Ça n’allait pas arrêter ses ambitions. « J’ai vraiment aimé ça. » Elle rêvait de grosses compétitions internationales.
Plus tard, un de ses entraîneurs à l’Université Laval lui avait mentionné qu’elle n’était pas faite pour nager en raison de la raideur de ses épaules et qu’elle devrait jouer au basketball. Elle ne l’a pas écouté. « Mon cœur a toujours été pour la piscine. »
L’aspect compétitif a été mis de côté durant une bonne période, alors qu’elle a été enseignante en éducation physique trois ans à l’école Jean-du-Nord et 32 ans au Cégep de Sept-Îles.
Elle a retrouvé le goût de la compétition en 2014, alors que les Mondiaux des maîtres avaient lieu à Montréal. Elle avait dit aux filles du Club de natation de Sept-Îles qu’elle irait pour les encourager.
Motivée par une femme de 104 ans
Martine Gonthier a été motivée par une dame du Japon de 104 ans, qui prenait part à la compétition. « J’ai repogné la piqure et j’ai repris la compétition », a-t-elle conté.
Il y a aussi à une autre compétition une femme qui avait 91 ans et qui nageait le 400 m quatre nages. Elle était d’ailleurs à Calgary.
Et tout récemment, lors des Championnats canadiens, Lina Courtois, qui, la veille de son départ, avait un traitement de chimiothérapie pour son cancer du sein et qui a pris part à sept épreuves individuelles et deux relais.
« Comment veux-tu ne pas garder ta passion quand tu vois ça ? », a exprimé Mme Gonthier.
Son meilleur souvenir, c’est sa participation aux Jeux panaméricains (natation, plongeon, water-polo et natation artistique) en 2018 à Fort Lauderdale, compétition regroupant 18 pays. « Je me suis fait plusieurs amis. On gesticule, mais on finit par se comprendre », a-t-elle dit en riant.
Outre la natation, la Septilienne a beaucoup aimé la course à pied, bien qu’elle ait été contrainte d’arrêter. Elle s’adonne au vélo, au ski de fond et alpin et à la raquette. D’ailleurs, pour aller à son camp en hiver, c’est en raquette.
« La natation, c’est ma façon de me garder en forme. Tous les muscles travaillent en variant les styles. Ça garde le cerveau en forme, oxygéné. »
Ce sport lui donne aussi l’occasion de faire de belles rencontres, des voyages, des retrouvailles. « C’est bon pour le moral. C’est plus difficile d’être déprimée. »
En dehors du sport, il y a ses trois petites filles à qui elle consacre du temps. Martine Gonthier les accompagnera cet été dans des camps sportifs, à défaut d’aller aux Mondiaux des Maîtres au Japon.
Elle ne ferme pas la porte éventuellement à une autre édition. Elle dit toutefois qu’elle doit changer sa façon d’aborder les compétitions, en y allant davantage pour le plaisir.
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