Sept-Îles Vélo-Cité fait « table rase »
Photo pixabay
Sept-Îles Vélo-Cité ne lâche pas le morceau comme on dit. L’organisme, qui voit à l’entraide et à la promotion de la pratique du vélo utilitaire et récréatif, a présenté à la Ville de nouvelles recommandations pour un réseau cyclable amélioré, une version 2.0 non axée sur l’unidirectionnel.
Après deux refus, l’organisme s’est remis à la table à dessin. « On a fait table rase », a fait savoir son président, Edmond Michaud.
L’organisme y est allé de trois niveaux de priorités pour chacune de ses six recommandations, axées sur le réalisme financier, l’agréable et le confortable. « La Ville a un menu. On est conscient de l’enjeu budget et de la perception de la population, notamment face aux changements », a-t-il ajouté.
Bien que dans son document Sept-Îles Vélo-Cité indique qu’il a été démontré à plusieurs reprises que les bandes cyclables bidirectionnelles actuelles à Sept-Îles apportent davantage de risque que d’utilité, l’organisme apporte une autre avenue.
« Plutôt que de recommander une transformation du réseau bidirectionnel actuel (proscrit par le code de la sécurité routière) en un réseau unidirectionnel, nous voyons l’opportunité de repenser le réseau cyclable de Sept-Îles dans son entièreté », est-il écrit.
« On s’est basé sur ce qui se fait ailleurs et par ce que nous a dit Vélo-Québec », soutient M. Michaud.
Sept-Îles Vélo-Cité aimerait notamment voir relier les différents secteurs de la municipalité par un réseau cyclable. « Il faut rendre ça agréable et qu’il y ait une boucle pour le grand centre-ville. Il faut valoriser le vélo en général. »
Edmond Michaud caresse le rêve d’un long parcours cyclable au bord de l’eau et que ça se rende aux oreilles de tous les cyclistes.
Au-delà de l’unidirectionnel, il y a d’autres options, s’est fait dire l’organisme par Vélo Québec.
Précisément, les recommandations sont : éliminer les bandes cyclables bidirectionnelles existantes, sans les remplacer. Relier les endroits les plus fréquentés. Sécuriser les traversées du boulevard Laure. Tracer une grande boucle cyclable au Centre-ville. Aménager un carrefour convivial sur Arnaud et consulter les services d’expert-conseil en aménagements cyclables.
L’organisme parle aussi de la possibilité de réduction de la vitesse pour certaines sections d’artères, afin de diminuer les risques.
Parmi celles-ci, il y a celle pour la sécurisation des traversées du boulevard Laure, au nombre de 14 (de Desmeules à Retty), qui s’avère importante.
L’organisme recommande des « passages cyclistes » permettant aux vélos de rejoindre d’autres rues en marge du boulevard Laure et moins achalandées, avec un ou plusieurs des aménagements suivants, en ordre croissant du niveau de sécurité et de coûts d’investissement et d’entretien liés : 1. Minimal (coût et sécurité minimales) : pancartes de traverse de vélos/piétons, 2. Adéquat : « corridors vélos » peinturés au sol, 3. Optimal (sécurité optimale, coûts plus élevés) : feux cyclistes et avertisseurs sonores.
M. Michaud souhaite une réflexion de la Ville, non seulement pour les cyclistes, mais aussi pour les marcheurs et les personnes à mobilité réduite, ou utilisateurs de fauteuils roulants.
« On veut garder le vélo vivant et aspirer à un meilleur aménagement. On ne prétend pas avoir tout vu, mais ça mérite d’être approfondi. »
« La Ville de Sept-Îles comporte des attraits naturels importants, et des potentiels cycliste, piétonnier et touristique significatifs, et encore peu exploités. Ayant appuyé nos recommandations sur les points importants du Rapport de rétroaction Vélosympathique, reçu par la Ville de Sept-Îles en 2018, nous sommes persuadés qu’elles pourront contribuer à exploiter tout ce beau potentiel », conclut Sept-Îles Vélo-Cité, dans son dossier de recommandations.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.