Naissance d’une association dédiée à la protection de la faune et à la promotion de son observation
Photo: Luc Farrell
L’observation de la faune est un moteur économique et social au même titre que d’autres activités fauniques comme le piégeage, la chasse et la pêche, estiment les membres de la toute nouvelle Association québécoise pour la protection et l’observation de la faune (AQPOF) dont la mission est « de défendre les intérêts des observatrices et des observateurs fauniques ».
Véronique Amstrong est responsable de l’Environnement à l’AQPOF. « Il n’y avait pas d’association au Québec qui venait regrouper le milieu de l’observation ni d’organisation qui s’occupait spécifiquement des animaux de la faune. Ce sont nos deux grands traits. Nous voulons parler au nom des observateurs. Et on vient insister sur l’importance de faire reconnaître cette activité », indique-t-elle.
L’observation doit être considérée par les décideurs au même titre que les activités dite « léthales » comme la chasse et la pêche. « On veut insister sur ce point auprès de nos élus, amener des idées nouvelles aux tables de concertation faunique où il manque toujours le secteur de l’observation», ajoute Mme Amstrong.
Alors qu’environ 3% de la population québécoise chasse, on estime que le Québec compte environ 1,2 million de personnes qui pratiquent l’observation des animaux et des oiseaux.
« On est pour la cohabitation, absolument, mais il n’y a pas vraiment de milieu spécifique pour observer la faune, ce qui est contre-intuitif parce qu’il y a plein de forêts au Québec. Ce sont deux activités qui se mêlent très mal. Là où il y a de la chasse, les animaux vont être beaucoup plus peureux. De notre côté, on croit qu’il faut prévoir des espaces, des moments dans l’année et des activités de promotion de l’observation. Parmi les conséquences qu’on ne peut pas ignorer, les observateurs vont avoir un attachement envers les animaux. Sans espace désigné, sans moment protégé, c’est difficile de développer ce secteur », indique Mme Amstrong.
Pour l’instant, l’association, qui compte des membres issus de la société civile aux quatre coins de la province, se concentre sur le secteur terrestre, mais « la question des baleines nous intéresse aussi », spécifie la porte-parole.
Lancée le 14 mars, l’organisation n’en est qu’à ses premiers balbutiements, mais les projets ne manquent pas. « On a une journée à peine, on est tout jeune, mais on a un paquet de dossiers, on a beaucoup d’information à partager avec le public et aux différents milieux qu’on représente », conclut Véronique Amstrong, invitant la population à visiter le site web de l’association (aqpof.org) pour en savoir plus.
Les objectifs de l’AQPOF
Favoriser la pratique respectueuse des activités d’observation de la faune.
Défendre les droits et les intérêts des personnes ayant à cœur les activités d’observation de la faune.
Promouvoir la valeur de la biodiversité du Québec pour le bien-être de toutes les générations.
Participer aux tables de concertation sur les questions d’intérêt faunique.
Faire évoluer la législation québécoise et son application en matière de conservation de la faune pour refléter l’état des connaissances scientifiques et l’évolution de la société.
(Source: site web AQPOF.org)
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