La Côte-Nord « mérite » d’être informée comme les grands centres

Par Emy-Jane Déry 3:21 PM - 20 février 2023
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TVA Nouvelles a annoncé la fermeture de son bureau à Baie-Comeau et l'abolition du poste de correspondant occupé par André Normandeau. Photo capture d'écran

Le remerciement de deux journalistes dans l’Est-du-Québec la semaine dernière est un coup dur pour le grand territoire et inquiète la Fédération professionnelle des journalistes du Québec.

Québecor a supprimé 240 postes, dont celui du journaliste de TVA à Baie-Comeau, André Normandeau. Il était en poste depuis une vingtaine d’années. Le bureau local est donc fermé. La pigiste de la Gaspésie, Julie Côté, a également été remerciée.

« Le journalisme en région est crucial au droit du public d’avoir une information fiable et vérifiée », indique le président de la FPJQ, Michaël Nguyen. « La population de Baie-Comeau, tout comme celle de la Gaspésie et de toutes les autres régions du Québec, mérite d’être informée comme le sont les habitants des grands centres », ajoute-t-il.

Les temps sont difficiles en matière de revenus publicitaires pour les médias d’information, mais il est impératif de garder en place les postes de journalistes, martèle la FPJQ Est-du-Québec.

Il ne restera qu’Alexandre Cantin, basé à Sept-Îles, pour desservir Québecor sur l’ensemble du territoire nord-côtier, de Tadoussac à Kegaska. On parle de 850 km. Il faut ajouter à cela l’est de la Basse-Côte-Nord, Anticosti et la MRC de Caniapiscau (Fermont, Schefferville, Kawawachikamach).

« L’étendue de tout le territoire nord-côtier ne peut être assumée par une seule personne. La population de la Manicouagan et de la Haute-Côte-Nord est en droit d’avoir une information de qualité », mentionne son vice-président, Sylvain Turcotte.

La FPJQ demande de l’aide du fédéral pour contrer la problématique des géants du web.

« C’est pourquoi les médias doivent recevoir l’aide nécessaire pour mener à bien leur mandat, à commencer par l’adoption du projet de loi C-18 au fédéral, afin de forcer les géants du web à redistribuer les revenus qu’ils grugent sur le dos des médias », indique Michaël Nguyen.