La CSN dévoile ses revendications pour le secteur public
Président du Conseil central Côte-Nord-CSN, Guillaume Tremblay a dévoilé les revendications du secteur public en compagnie de Ian Morel, représentant du personnel administratif au CISSS, Daniella Thorn, présidente des employés des services auxiliaires, et Steve Heppel, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux.
Augmentations salariales avec mécanisme de protection contre l’inflation et mesures de recrutement et rétention des travailleurs font partie des principales revendications dévoilées mardi matin par le Conseil central Côte-Nord-CSN, dans le cadre du renouvellement de la convention collective de ses 3 500 membres du secteur public.
Des officiers syndicaux ont profité de la journée de la Saint-Valentin pour lancer officiellement l’offensive en déplorant le manque d’amour pour les services publics. « Ça va nous prendre beaucoup d’amour dans nos conditions de travail », a illustré Guillaume Tremblay, président de la CSN sur la Côte-Nord.
Ce dernier n’a pas manqué de rappeler que selon l’Institut de la statistique du Québec, l’écart de salaire entre les employés des secteurs public et privé atteignait 12 % à la faveur de ce dernier. Globalement, l’écart dans les conditions de travail est de 4 %.
« On a toujours un retard par rapport au privé. (…) C’est ce qui explique probablement pourquoi on a de la difficulté, pas juste à recruter, mais à garder le personnel dans le secteur public, parce qu’ils quittent pour de meilleures conditions de travail », a-t-il ajouté.
À ce chapitre, Ian Morel, représentant syndical du personnel administratif, a donné en exemple le cas d’un ancien collègue de travail du domaine de l’informatique qui est passé au secteur privé avec 10 000 $ de plus par année en salaire et le télétravail à 100 %.
Le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre sont tellement difficiles que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord compte aujourd’hui davantage de préposés aux bénéficiaires d’agence de santé que de préposés à son emploi, pour un ratio de 51 %-49 %.
Inflation et salaires
Déposées en décembre, les offres du gouvernement du Québec sont de 9 % sur cinq ans pour ses travailleurs du secteur public réunis en front commun pour le renouvellement de leur convention collective. Pour la CSN, ce serait ni plus ni moins qu’un appauvrissement puisqu’elles ne couvrent même pas les prévisions d’inflation.
Le Front commun réunissant aussi la CSQ, la FTQ et l’APTS revendique un mécanisme de protection contre l’Indice des prix à la consommation (IPC) en plus de hausses salariales. Dans les faits, il est question d’une hausse de salaire de 100 $ par semaine ou l’indice des prix à la consommation (IPC) + 2 % en 2023, selon la formule la plus avantageuse, l’IPC + 3% en 2024 et l’IPC + 4 % en 2025.
L’actuelle convention collective du secteur public a été signée en juin 2022, mais son échéance arrivera déjà le 31 mars prochain. C’est qu’il aura fallu près de deux ans de négociation pour parvenir à une entente pour son renouvellement.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.