Le maire de Sept-Îles touché par le cri du coeur de l’étudiante

Par Marie-Eve Poulin 6:00 AM - 8 février 2023
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L’étudiante, Shanna Maltais, qui a lancé un cri du cœur aux propriétaires de logements.

Steeve Beaupré, maire de la Ville de Sept-Îles, croit qu’à force de dénoncer la situation actuelle et d’en discuter, cela pourrait sensibiliser les propriétaires d’immeubles à logements. Dénoncer sur les réseaux sociaux a un certain impact, mais ne changera pas concrètement les choses. Il met donc l’accent sur le processus judiciaire qui lui, aura un effet direct pour les locataires. Il affirme qu’en tant que maire il fait tout ce qui est en son pouvoir, mais tout le monde doit faire sa part.

Le Maire rapporte que la pression est très forte sur les municipalités, mais le rôle d’une municipalité n’est pas de développer des logements pour les travailleurs. Il veut favoriser ça et travailler en ce sens en étant accommodant, en fournissant des terrains, en étant partenaire, mais ce n’est pas leur mission numéro un.

« En partageant un témoignage comme celui de Shanna Maltais, je veux passer le message aux grandes entreprises et aux propriétaires d’immeubles à logements, que oui c’est l’offre et la demande, mais il y a de l’exagération actuellement. La situation est pareille partout au Québec, mais particulièrement ici », dit Steeve Beaupré.

« Ce n’est pas normal que des étudiants ne soient pas capables de se loger », dit-il.

Même si le taux d’inoccupation est très bas, la pénurie de logements ne serait pas la seule cause puisque des logements sont disponibles. Les prix eux, font aussi grandement partie du problème.

« Les prix sont exorbitants et des gens profitent de la situation. Il n’y a rien de mal à vouloir faire de l’argent quand on est en affaire, mais il faut être conséquent », dit le Maire.

« Il faut arrêter de penser que les gens font des salaires de fou et ont les moyens de payer des logements à des prix aussi élevés », ajoute-t-il.

Construire de nouveaux bâtiments n’est pas non plus la solution selon lui puisque les prix vont quand même être trop élevés.

Il croit toutefois que la construction de logements sociaux ou d’autres changements des critères seraient une solution.

« Ça par contre le gouvernement peut nous aider là-dedans », dit-il confiant.

Frapper à la bonne porte

Il tient à rappeler aux citoyens que le tribunal administratif du logement est là pour établir des baromètres pour la fixation de loyers. Des règles possiblement inconnues pour des gens pourraient jouer en faveur du futur locataire afin d’obtenir un prix plus raisonnable.

« Des comportements comme ça et des hausses de prix faramineuses, c’est encadré, légiféré, réglementé et il faut que les gens décident de se prévaloir de leurs droits », dit-il.

En conclusion, il admet trouver tout cela très malheureux.

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