Cri du cœur d’une étudiante qui veut un logement à Sept-Îles 

Par Marie-Eve Poulin 11:50 AM - 30 janvier 2023
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La pénurie de logements et le coût exorbitant des rares logements disponibles rendent la vie difficile pour les jeunes étudiants qui peinent à joindre les deux bouts. C’est le cas de Shanna Maltais. Elle lance un cri du cœur, souhaitant que des réflexions soient faites quant à la situation actuelle. 

Shanna Maltais, connue pour ses entreprises l’aire de jeux et les Cré-ART-ifs, est aussi étudiante au baccalauréat en enseignement.  

La jeune entrepreneure doit jongler entre les études et trois emplois pour réussir à s’offrir un logement, le jour où elle en trouvera enfin un de disponible.  

Elle souhaite présentement déménager, mais ses démarches, bien que nombreuses, ne mènent à rien, ou à la phrase qu’elle redoute « disponible seulement pour les travailleurs ». Familles et amis lui envoient toutes les offres qu’ils trouvent, afin d’augmenter ses chances d’obtenir un des rares logements libres.  

« Je ne peux pas passer mon temps devant l’ordinateur, j’ai trois emplois et je suis aux études, donc mon entourage m’aide. Dès que je reçois une offre, j’appelle, mais dans les 15 minutes suivant la publication, il est déjà trop tard. C’est loué », raconte-t-elle. 

« En plus, ils sont hors de prix parce qu’ils savent que les gens ont la pension de travailleurs pour ça. C’est affiché beaucoup plus que ce que ça vaut et c’est un peu insultant », déplore-t-elle.  

Mme Maltais espère qu’un jour des gens penseront à créer des endroits pour loger les étudiants à bas prix pour leur permettre de bien commencer leur vie, en leur donnant un petit coup de pouce. Que ce soit la maman qui retourne aux études, ou le jeune étudiant, il devrait y avoir de l’aide prévue, afin qu’ils puissent obtenir un diplôme et combler la pénurie de main-d’œuvre, croit-elle.  

« Ils ont mis leur vie sur pause pour aller aider dans des domaines en demande, comme dans mon cas, en enseignement, ou le besoin est criant, mais le loyer doit continuer de se payer », dit-elle.  

« Des accommodations pour les étudiants, ça encouragerait les gens à rester dans la région », dit-elle.  

Elle souligne aussi que sur les réseaux sociaux, on peut apercevoir de nombreux messages de gens qui veulent s’établir à long terme, puisqu’ils ont été embauchés dans la région. Malheureusement, la situation est tout aussi difficile pour eux, puisqu’il n’y a pas de logement.  

Payant 

Elle comprend que les propriétaires choisissent l’option des travailleurs, puisque c’est payant et elle n’en veut à personne, mais elle déplore le fait que bien des appartements sont vides plusieurs semaines par mois, puisque ces travailleurs ne sont pas à temps plein à Sept-Îles.  

« Pourquoi ils ne vont pas à l’hôtel et que ces loyers ne servent pas pour des gens d’ici qui en ont besoin », questionne-t-elle.  

Mme Maltais termine son cri du cœur en lançant un appel aux propriétaires de logements.  

« Si tu as envie de sacrifier ton revenu de pension de travailleurs pour donner une chance à quelqu’un de fiable qui veut juste s’en sortir le temps de terminer des études supérieures qui lui sont nécessaires pour donner un coup de main dans un domaine en pénurie de main-d’œuvre, le temps que je réussisse à accoter le salaire des gros joueurs, mettons… Bien je vais être là », a-t-elle écrit sur sa publication Facebook.  

« Pis en attendant… Je ne vais nulle part. Moi, contrairement à ceux qui se font envoyer ici par les big boss… Je ne peux pas me louer d’hôtel », conclut-elle.  

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