Tata Steel prendra en charge un site minier abandonné

Par Mathieu Morasse 5:26 PM - 6 juin 2019
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Coco Calderhead, gestionnaires des affaires communautaires, Armand MacKenzie et Mariana Trindale en conférence de presse à Sept-Îles le 6 juin 2019.

La minière Tata Steel répond aux critiques environnementales concernant l’écoulement d’eaux rouges le 30 mai dernier en annonçant jeudi à Sept-Îles qu’elle prendra volontairement en charge un site minier orphelin.

Tata Steel Minerals Canada (TSMC) exploite des gisements de fer à quelques kilomètres de Schefferville, de la communauté innue de Matimekosh-Lac John et de la communauté naskapie de Kawawachikamach.

Les Innus de Uashat mak Mani-Utenam avaient publiquement mis en garde la minière mardi en lui demandant de mettre fin aux déversements d’eaux rouge et à sécuriser son dépotoir de déchets industriels.

Armand MacKenzie, vice-président affaires gouvernementales et relations publiques chez TSMC, affirme que la compagnie est «sensible aux inquiétudes exprimées par la population, par les élus et par les communautés autochtones».

«Le bassin de sédimentation n’a pas eu le temps de rétention prévu pour permettre aux sédiments de se déposer en raison d’un afflux supplémentaire d’eau provenant d’une ancienne propriété minière abandonnée n’appartenant pas à Tata Steel», a-t-il expliqué à propos des eaux rouges du 30 mai 2019.

«Même si TSMC n’a pas la responsabilité de gérer les eaux provenant de cette ancienne propriété minière, à titre de citoyen corporatif responsable, TSMC va aussi prendre en charge les eaux provenant de cette propriété minière pour éviter une récurrence des incidents survenus au Labrador», a-t-il annoncé.

«À Schefferville, la terre est rouge parce qu’elle est naturellement ferreuse et prend une couleur rouge avec l’oxydation. En contact avec l’eau, ceci crée de l’eau rougeâtre. Ceci ne crée pas nécessairement d’effet négatif au niveau environnemental», a-t-il rappelé.

La minière soutient qu’elle se conforme à toutes les conditions environnementales rattachées à ses permis et à ses certificats d’autorisation au Québec et au Labrador.

Dépotoir à trier

Tata Steel se fait rassurante concernant les risques d’écoulement provenant de son dépotoir de déchets industriels situé au Labrador. Mariana Trindale, gestionnaire des questions environnementales à TSMC, indique qu’il se trouve sur une halde à stériles munie d’un dessous étanche et reposant sur du roc.

Elle reconnaît toutefois qu’une «grande partie» des matériaux n’y sont pas triés.

Elle annonce donc que TSMC triera son dépotoir cet été, en plus de développer un programme de recyclage à ses installations de Schefferville.

«TSCM peut confirmer que la grande majorité des matériaux de son dépotoir ne sont pas dangereux. Si des matériaux dangereux y sont retrouvés, ils seront enlevés, rapportés et disposés en tout respect des règlements en vigueur et selon les meilleures pratiques environnementales», déclare-t-elle.

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