La Côte-Nord attend un signal de Québec concernant la 138

Par Mathieu Morasse 25 février 2019
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L’Assemblée des MRC de la Côte-Nord demandent au gouvernement du Québec de signaler clairement ses intentions quant au prolongement de la route 138 en Basse-Côte-Nord. Les maires veulent profiter de la volonté d’Ottawa de contribuer au projet pour conclure un partenariat entre les différents paliers de gouvernement avant les élections fédérales prévues cet automne.

Le préfet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, Randy Jones, espère que la CAQ mettra fin au supplice de la goutte d’eau que sa population endure depuis des décennies.

«Est-ce que Québec va éteindre cet espoir ou bien investir pour enfin terminer cette route dans un délai raisonnable et obliger Ottawa à répondre aux attentes créées? La conjoncture actuelle étant excellente, pour nous, c’est maintenant ou jamais!» lance-t-il.

L’Assemblée des MRC affirme que le consensus régional n’a jamais été aussi fort et unanime. Le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon ouvrirait la voie aux échanges avec Terre-Neuve et Labrador, une occupation dynamique du territoire ainsi que le désenclavement des communautés isolées.

Réjean Porlier, président de l’Assemblée des MRC, responsable du dossier et maire du Sept-Îles, estime qu’il est temps que le gouvernement redonne à la région.

«Nous sommes bien conscients que l’on parle d’un investissement avoisinant 1,5 milliard de dollars. Mais à combien s’élèvent les retombées engendrées par l’exploitation des ressources naturelles de la Côte-Nord depuis toutes ces années? On n’a qu’à penser aux énormes profits dégagés par Hydro-Québec chaque année et pour lesquels la Côte-Nord contribue environ à 40%», plaide-t-il.

Appui de l’UMQ

La Côte-Nord a reçu un nouvel appui de taille vendredi de la part du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

Le président de l’UMQ et maire de Drummondville, Alexandre Cusson, affirme que l’organisme s’assurera que le développement des régions ne soit pas oublié.

«L’enclavement de la Côte-Nord décrit par le maire de Sept-Îles, monsieur Réjean Porlier, [est] révélateur du déficit d’attention des gouvernements envers les régions», a-t-il dit après la réunion du 22 février.

La Côte-Nord avait préalablement obtenu l’appui des 27 villes membres du Caucus des cités régionales de l’UMQ le 8 février dernier.