Une table de concertation sur l’érosion voit le jour en Minganie

Par Mathieu Morasse 28 août 2018
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Érosion dépotoir Rivière-Saint-Jean.

La MRC de la Minganie formera une table de concertation sur l’érosion afin de mettre à jour l’information technique sur le sujet, d’aider à la recherche de financement et de favoriser la mise en œuvre de solutions.

La création de la table de concertation découle d’une résolution des maires de la Minganie lors du Conseil de la MRC tenu la semaine dernière. La table accueillera des représentants et des experts de la MRC, des ministères provinciaux concernés, de l’Organisme de bassins versants Duplessis et de la Fédération québécoise des municipalités.

Selon Luc Noël, préfet de la MRC de la Minganie, le phénomène de l’érosion côtière affecte sept des huit municipalités du territoire. Seule Baie-Johan-Beetz est épargnée.

«Il faut absolument qu’on trouve un moyen de se concerter et de trouver des façons de faire. Ce comité-là va pouvoir émettre des recommandations et on va pouvoir exiger du gouvernement des mesures plus concrètes», explique-t-il.

Il cite en exemple le cas du dépotoir de Rivière-Saint-Jean où la mer arrache les déchets pour les éparpiller le long des plages environnantes.

«Leur fameux dépotoir a commencé à tomber dans le fleuve.»

La réhabilitation du site est prévue pour cet automne. L’appel d’offres du site par le Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) pour l’excavation et le transport des sols de l’ancienne décharge prend fin vendredi. L’évaluation des travaux à effectuer a été réalisée en début de saison par la firme SNC-Lavalin.

Un autre dépotoir serait menacé à Anticosti, tandis que des chalets seraient touchés, entre autres à Havre-Saint-Pierre et à Rivière-au-Tonnerre.

Réfléchir à long terme

Luc Noël croit que la nouvelle table de concertation sur l’érosion permettra de constituer un dossier qui sera la «bible de chevet» pour les maires de la région à propos de cette problématique.

Les travaux effectués par la table devraient contenir des prévisions d’érosion à long terme et aideront à désigner certains secteurs comme étant à risque. L’impact des changements climatiques sera abordé.

Au final, le préfet appelle les municipalités à réfléchir et à planifier à long terme en tenant compte du phénomène.

«Ça va faire réfléchir les municipalités au niveau des permis de construction quand ils vont voir l’ampleur du problème, parce que ce n’est pas une menace qui va tendre à s’effacer», prédit-il.

 

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