Le Wapikoni mobile est à Mani-Utenam durant tout le mois de juin

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L’équipe de Wapikoni et des jeunes de la communauté devant le studio mobile.

Le Wapikoni mobile visitera près de 20 communautés à travers le Canada cet été et il est à Mani-Utenam pour tout le mois de juin. Les jeunes de la communauté y sont invités à découvrir l’envers du décor de la réalisation cinématographique et à faire entendre leur voix.

Le Wapikoni mobile n’en est pas à sa première visite dans la communauté autochtone de Mani-Utenam. Encore une fois cette année, l’équipe y était grandement attendue.

«C’est très différent d’une communauté à l’autre, parfois il faut faire beaucoup de promotions. C’est loin d’être le cas ici, il y a tellement de gens qui veulent participer que je dirais même que c’est un beau défi», raconte Géraldine Bureau, intervenante jeunesse de l’équipe du Wapikoni.

Avant même d’avoir installé le studio mobile, Mme Bureau et son équipe s’étaient déjà fait approcher par divers organismes de la communauté pour donner des ateliers de formation.

Un mois de rencontres et de tournages

Pendant son séjour, le Wapikoni mobile offrira divers ateliers de création et de formation. Les participants seront initiés à la scénarisation, à la réalisation et aux nombreux aspects techniques du tournage. En un mois, c’est environ six courts-métrages ou vidéoclips musicaux qui seront tournés.

«C’est quand même assez impressionnant qu’on arrive à en faire autant. Mais le monde nous connaît déjà ici et avant même qu’on arrive, ils commencent à penser à des idées de courts métrages. Il y en a qui vont venir nous voir une année, voir ce qu’on fait, l’année d’après ils se ‘’dégênent’’ et veulent essayer», explique Mme Bureau.

Karen Pinette-Fontaine et Karine Hervieux, deux jeunes femmes de Mani-Utenam, participeront activement aux activités du Wapikoni mobile. Karine Hervieux, en tant que coordonnatrice locale, aide l’équipe à créer des liens avec les gens de la communauté.

«C’est plaisant, leur venue apporte toujours de la fraîcheur, du nouveau dans la communauté. Ça nous apporte de nouveaux défis et ça renforce l’estime de soi», dit-elle.

À 26 ans, la jeune femme convient que l’expérience donne le goût de travailler dans le monde du cinéma.

Karen Pinette-Fontaine est quant à elle assistante-cinéaste et formatrice. Elle raconte que lorsque Wapikoni était venu dans la communauté en 2015, elle avait tout de suite attrapé la piqûre. Son film «Batailles», qui parle de la résilience des femmes autochtones, a d’ailleurs été diffusé dans différents festivals.

«Depuis, je ne manque jamais l’occasion de participer. Ça me permet de voir toutes les facettes de production de film, l’écriture et le montage entre autres», mentionne-t-elle.

Elle étudie maintenant en arts et lettres, branche cinéma, au Cégep de Sept-Îles.

Le résultat des tournages du Wapikoni mobile sera diffusé lors d’une journée de projection, le 28 juin à la salle communautaire Teuikan de Mani-Utenam.

«Pour l’occasion, on va essayer de trouver un moyen de faciliter le transport pour les gens de Uashat. On vous attend en grand nombre», déclare Géraldine Bureau.

 

 

 

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