Hydro-Québec veut ajouter une turbine à la centrale SM-3

Par Mathieu Morasse 10 mai 2018
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Le poste de départ de la centrale Sainte-Marguerite 3.

Hydro-Québec a entamé des discussions avec la communauté innue de Uashat mak Mani-Utenam (ITUM) pour ajouter une troisième turbine à la centre hydro-électrique Sainte-Marguerite 3 (SM-3).

Mise en service en 2003, la centrale a une puissance installée de 882 MW, ce qui en fait la 13e centrale la plus puissante au Québec. Cette puissance est délivrée par seulement 2 groupes turbine-alternateur grâce à une hauteur de chute de 330 mètres, la plus haute au Québec.

Maxence Huard-Lefebvre, conseiller aux affaires publiques et médias chez Hydro-Québec, explique que l’emplacement pour un 3e groupe a été prévu dès la construction de la centrale.

«On parle simplement d’installer un troisième groupe-turbine alternateur dans la centrale, dévoile-t-il. On n’a pas à entreprendre de grands travaux de construction, que ce soit de génie civil ou autre. Le réseau hydrographique va demeurer tel qu’il l’est actuellement.»

Il n’est pas non plus question de dériver les rivières Carheil et Pékans, tributaires de la rivière Moisie. Le BAPE avait rejeté cette option en 1993 en écrivant dans son rapport que cela présentait «des risques environnementaux réels et possiblement disproportionnés par rapport aux bénéfices énergétiques et économiques escomptés».

«Ce n’est plus du tout dans les plans d’Hydro-Québec, ce n’est plus envisagé de procéder à des travaux comme ceux-là», affirme M. Huard-Lefebvre.

Hydro-Québec prévoit utiliser la troisième turbine pour répondre à la demande lors des périodes de pointe du matin et du soir, plus particulièrement lors des grands froids.

«Sur l’année, on ne produirait pas plus d’électricité à Sainte-Marguerite 3 même avec un troisième groupe turbine-alternateur, précise-t-il. Toutefois, on se donne beaucoup plus de flexibilité pour être capable de répondre à la demande quand c’est nécessaire.»

Discussions en amont

Aucune annonce officielle n’a encore été faite par Hydro-Québec relativement au projet.

«On n’a pas fait d’annonce comme telle, mais on en discute avec la communauté innue», indique Maxence Huard-Lefebvre. «Le plus important, en amont d’une mise en service, c’est des discussions dans lesquelles on implique tous nos partenaires. On veut les impliquer dans tout le processus.»

Les coûts sont inconnus puisque le dossier n’est pas encore à l’étape de l’avant-projet. La société d’État indique que ces informations pourront être précisées en temps et lieu.

Hydro-Québec souhaite mettre en service son troisième groupe turbine-alternateur en 2025.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec un représentant d’ITUM.

 

 

 

 

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