Canailles: Le sens de la fête

Par Éditions Nordiques 6 octobre 2017
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Fidèles à leurs habitudes, les membres de Canailles s’engagent à faire lever le party lors de leur courte escale sur la Côte-Nord.

De passage sur la Côte-Nord pour offrir quelques représentations de son spectacle Backflips, la formation Canailles convie les spectateurs à un rendez-vous musical à l’image de son répertoire, c’est-à-dire, festif et diversifié.

Une énergie qu’Érick Evans (mandoline et voix) et ses acolytes arrivent très bien à transposer sur scène. «Les gens embarquent rapidement avec nous. Ça devient rapidement une véritable communion. Ce qu’on fait est un mélange de plusieurs styles. On n’a pas encore réussi à mettre le doigt sur ce que l’on fait et à y apposer une étiquette. C’est à la fois du blues, du rock et du country. Ça reflète bien nos multiples influences», lance-t-il.

Par sa composition, la formation arrive à détonner du lot dans le paysage musical québécois. Un élément qu’elle applique aussi à son répertoire musical en essayant constamment de se renouveler. «On a aujourd’hui beaucoup plus d’outils qu’à nos débuts. Le studio devient pour nous un véritable terrain de jeu. Ce que les gens entendent sur le disque se rapproche de ce qui est présenté en spectacle, souligne-t-il. Il faut dire qu’on l’a enregistré live.»

Une folie assumée

Cette audace manifestée par le groupe à plusieurs occasions se retrouve à l’écran dans le vidéoclip Rendez-vous galant, une chanson de leur plus récent album Backflips. «On est ami avec les Globe Brothers qui se spécialisent dans les effets spéciaux. On avait un fantasme de travailler avec eux et on l’a réalisé. On voulait éviter de tomber dans la violence gratuite, indique M. Evans. Je reconnais qu’il est trash. Étant donné que les vidéoclips sont maintenant consommés sur le web, on pouvait s’offrir une plus grande liberté.»

Une approche aussi adoptée pour le vidéoclip Gna Gna que la formation dévoilera sous peu. «On a tourné sur une terre où on fait des grandeurs nature. C’est un décor médiéval. L’histoire de trois gars qui se retrouvent à un endroit où ils ne devraient pas être. C’est tout aussi éclaté, mais beaucoup moins violent dans son contenu», renchérit-il.

Un plaisir contagieux

Même si les contraintes sont nombreuses, tous ses membres se disent heureux d’avoir l’opportunité de sillonner les routes pour aller à la rencontre des gens un peu partout au Québec, et de l’autre côté de l’Atlantique, grâce à leur musique.

«On a un très beau pays. Il est agréable d’en faire le tour. Ce qu’on fait est très nord-américain, explique-t-il. On arrive avec des instruments qui à la base peuvent être utilisés pour des shows acoustiques et on chante en français. C’est sûrement ce qui fait en sorte qu’on est grandement apprécié en Europe.»

La formation entend continuer à nager à contre-courant comme elle l’a toujours fait jusqu’à maintenant. «On est pourtant reconnu dans l’industrie musicale, mais on demeure toujours underground. J’aime bien ce juste milieu. On peut conserver grâce à ça une très grande liberté sur le plan créatif. On peut aller dans toutes les directions. On fait de la musique pour le plaisir et on aime bien faire les choses à notre manière. On veut être satisfait de ce qu’on présente aux gens», affirme M. Evans.

Présenté dans le cadre des Oreilles Dégourdies, le spectacle Backflips de Canailles fera l’objet de deux représentations sur la Côte-Nord, soit le 7 octobre dans le hall d’entrée du Cégep de Sept-Îles et le lendemain à l’Ouvre-boîte culturel de Baie-Comeau. Pour obtenir plus d’informations au sujet de ce groupe, il suffit de se rendre sur sa page Bandcamp.

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