Violence sexuelle faite aux femmes: Une marche organisée à Sept-Îles
Mélanie Martel convie la population à prendre part à une marche pour souligner la Journée internationale d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes
Afin de souligner la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes (JACVSFF), le 15 septembre, l’équipe de la Pointe du jour*CALACS Sept-Îles convie la population à prendre part à une activité de sensibilisation sous le thème «Le vécu invisible des femmes».
Depuis la sortie du mot-clic #AgressionNonDénoncée à l’automne 2014, les femmes sont de plus en plus nombreuses à témoigner dans les médias de masse d’agression à caractère sexuel dont elles ont été victimes. Cependant, les témoignages obtenus jusqu’à maintenant ne reflètent pas nécessairement le vécu de celles qui ont un statut d’immigration précaire, des limitations fonctionnelles, qui sont visées par des préjugés raciaux, une identité de genre ou une orientation sexuelle différente, estime l’équipe de la Pointe CALACS Sept-Îles.
L’organisation veut tenter de remédier à la situation en invitant plus particulièrement ces femmes dont le vécu est invisible à témoigner. Pour éviter toutes formes de voyeurisme, il est recommandé pour elles de mettre surtout l’accent sur les conséquences que cela a eu dans leur vie, les obstacles rencontrés pour l’accès au service et à la justice, les ressources qu’elles ont utilisées et leur sentiment face aux campagnes de sensibilisation en la matière.
Les témoignages peuvent prendre plusieurs formes (écrit, vidéo, audio) et être de longueur variable. Si les personnes concernées le consentent, ils pourront être diffusés sur les réseaux sociaux lors de la JACVSFF, publiés sur le site Internet du Regroupement québécois des CALACS (RQCALACS) et partagés avec ses partenaires et ses membres. De plus, ils pourront être utilisés lors de représentations politiques.
Une culture du viol persistante
Selon l’une des coordonnatrices-intervenantes de la Pointe du jour*CALACS Sept-Îles, Mélanie Martel, les femmes sont au courant plus facilement des ressources qui sont mises à leur disposition et prennent moins de temps à dénoncer une agression dont elles sont victimes. «Il est toujours aussi difficile pour elles de le faire, précise-t-elle. Cependant, la culture du viol est toujours aussi forte. Comme société, nous ne devrions pas mettre l’accent sur le passé de la victime, mais bien sur l’acte commis. Ces campagnes de «salissage» sont inacceptables.»
Mélanie Martel considère que les blagues sexistes n’ont plus leur place en 2017 et qu’elles viennent renforcer cette culture du viol. «Des mots tels que «bitch» ou «pute» sont lourds de sens. Il ne faut pas hésiter à dénoncer ces blagues sexistes. C’est un moyen concret qui est à notre disposition pour améliorer la société dans laquelle on vit. Il ne faut pas oublier que nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin à cette violence sexuelle dont sont victimes les femmes», affirme-t-elle.
Ce combat pour l’égalité implique aussi la participation des hommes, souligne-t-elle. «On les a toujours invités à nos activités, mais ils sont encore trop peu nombreux. Plus que jamais, ils font partie de la solution, insiste-t-elle. Leur présence à nos côtés est primordiale. Je les invite à se joindre à nous. De mon côté, je les vois comme des alliés.»
Un geste symbolique
L’activité de sensibilisation consiste en une marche dans les Jardins de l’Anse et comporte un arrêt au banc de l’Espoir. Même si elle débute officiellement à 18h30, le départ s’effectuera à 19h30, au Musée Shaputuan. Aucune inscription n’est requise. Le coût est gratuit. Les personnes désirant obtenir plus d’informations à ce sujet peuvent joindre Mélanie Martel, par téléphone au 418 968-2116 ou par courriel au melaniemartel.calacs7iles@globetrotter.net.
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