APAME de l’Est de la Côte-Nord: Un vent de renouveau souffle sur l’organisme

Par Éditions Nordiques 11 septembre 2017
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Visiblement fière du travail accompli, Carole Gaudreau cède la coordination de l’APAME de l’Est de la Côte-Nord à Mylène Bertrand.

Sept-Îles – Auparavant agente de sensibilisation à la Maison des femmes de Sept-Îles, Mylène Bertrand assure maintenant la coordination de l’Association des parents et amis du malade émotionnel (l’APAME) de l’Est de la Côte-Nord. Elle entend travailler fort pour maintenir la crédibilité acquise par l’organisme au fil des ans.  

Mylène Bertrand se considère choyée de prendre la barre d’un organisme qu’elle estime sain. «Carole Gaudreau (l’ancienne coordonnatrice) a fait un gros travail. Ce qu’elle me laisse est un cadeau. Je m’assure de maintenir les acquis et d’apporter notre couleur dans les différentes interventions. Je mets l’humain au centre de tout, comme elle l’a fait auparavant. Au besoin, ça peut impliquer de développer de nouveaux services, mais je n’en suis pas encore là», tient-elle à préciser.

La nouvelle coordonnatrice avait déjà une bonne connaissance de l’organisme, avant même d’occuper cette fonction. «J’ai siégé à l’occasion sur des tables en santé mentale. Je me sens très concernée par la cause. J’ai un vécu personnel qui me rend sensible», dit Mme Bertrand. «C’est une première pour moi de travailler avec les proches. Je vois ça comme une agréable continuité, enchaîne-t-elle. Ça m’a poussée à accepter ce défi. C’est ma première expérience en tant que gestionnaire.»

Elle n’est pas appelée à relever seule le défi, puisqu’elle pourra compter sur le soutien d’une intervenante déjà en poste, Stéphanie Savard. «Elle est mon roc, mon diamant à l’état brut. Je peux compter et m’appuyer sur elle en tout temps. C’est rassurant. De plus, Carole Gaudreau reste à ma disposition pour assurer cette transition. C’est une chance inouïe», affirme-t-elle.

Le sentiment du devoir accompli

De son côté, l’ancienne coordonnatrice de l’APAME de l’Est de la Côte-Nord repart la tête haute. «En début de mandat, il y a 4 ans, j’ai eu à rebâtir un lien de confiance qui semblait être brisé. Comme je connaissais beaucoup de monde dans le réseau, ça m’a aidée dans mes fonctions, confie-t-elle. Ces gens sont rapidement devenus des partenaires. Il fallait ensuite travailler à se faire plus visible dans la communauté.»

Sans aucune prétention, Mme Gaudreau croit avoir réussi à apporter un dynamisme comparable à celui que l’organisme avait à ses débuts. «Des structures ont été mises en place. La voix des proches d’une personne atteinte d’une problématique en santé mentale se fait entendre et est davantage prise en considération, soutient-elle. Il faut cependant assurer une constance. Il reste encore du progrès à faire.»

Elle déplore le fait que la notion de confidentialité vienne mettre un frein à la transmission de certaines informations importantes. «On l’utilise à toutes les sauces. Les professionnels ont l’obligation d’entendre les proches. Ce sont des nuances qui se doivent d’être apportées. Ça tend à changer. Une entente de partenariat se dessine avec des services du CISSS. On voit davantage les proches comme des partenaires», soulève-t-elle.

Un climat favorable

Même si on en parle de plus en plus, la santé mentale fait encore, selon Mme Gaudreau, l’objet de bien des tabous. «Il faut provoquer ces discussions. Ça ne se fait pas de manière automatique. La sensibilité des gens diffère d’un endroit à l’autre. C’est quelque chose de culturel. Les proches ont encore parfois peur de se confier. Ils craignent des représailles pour la personne qu’ils accompagnent. Une réelle ouverture se fait toutefois sentir», lance-t-elle.

Ce contexte permet à l’organisme d’envisager la tenue d’un 2e soirée Oktoberfest, le 22 septembre, au Blanc Bistro. Sous la présidence d’honneur de Benoît Leblanc, les billets pour assister à cet événement-bénéfice sont au coût de 50$. Il est possible de s’en procurer directement dans les bureaux de l’APAME au 652, avenue de Quen (2e étage) ou par téléphone au 418 968-0448. Des toiles d’artistes-peintres de la région ou de l’extérieur seront également mises à l’encan au cours de cette soirée.

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