Francine Ouellette: Le contexte historique au service d’un récit fictif
Fine connaisseuse de l’histoire du Québec, Francine Ouellette éprouve un réel plaisir à échanger avec les lecteurs.
Auteure reconnue et bien établie dans le milieu littéraire, Francine Ouellette nourrit une véritable passion pour l’histoire. Une matière qu’elle utilise pour construire ses nombreux récits. Son plus récent roman, «Le patriote errant» qu’elle présentera au Salon du livre de la Côte-Nord n’y fait pas exception.
«Le Patriote errant» constitue le cinquième tome de la saga «Feu» de Francine Ouellette, dont le premier a été publié en 2004. «J’en prévois sept. Il faut savoir que chaque tome est indépendant. Il y a de grands bonds qui se font dans l’histoire. Ce n’est pas la même trame romantique, insiste-t-elle. Les gens ne sont pas obligés de tous les lire et de le faire dans le bon ordre.»
L’action de son plus récent roman débute en 1839 après la rébellion des patriotes jusqu’à leur colonisation. «Je m’assure que tout ce que je rapporte est véridique. Ça implique que je me dois de consacrer plusieurs heures de recherche pour l’écriture de mes romans, souligne-t-elle. Je lis surtout ce qui est rapporté par les contemporains. Je constate que de grands pans de l’histoire ont été évincés.»
À titre d’exemple, l’auteure fait référence à la place qu’occupent les autochtones dans la plupart des livres historiques. «On ne peut pas nier que l’Église a mis son grain de sel dans l’histoire. C’est un fait indéniable. C’est ce qui peut expliquer la faible présence des autochtones dans les récits historiques pendant une très longue période. Je ne pouvais pas y faire abstraction. On les a longtemps considérés comme des sauvages. Heureusement, ça tend à changer», indique-t-elle.
Cette situation ayant fait en sorte que les autochtones ont perdu à cette époque-là tout leur droit sur leur territoire. C’est ce qui se dessine dans le plus récent roman de Francine Ouellette. «Mon personnage principal constate l’influence de l’église et il s’y oppose. Même s’il est fictif, il est amené à côtoyer des personnages marquants de l’histoire, explique-t-elle. Il ne faut pas oublier que ce sont les gens qui font évoluer l’histoire. Il y a derrière tout ça une belle histoire d’amour avec une orpheline irlandaise.»
L’écrivaine retire un immense plaisir à ajouter dans chacun de ses romans des notes de bas de page auxquels les amateurs d’histoire peuvent se référer pour approfondir leurs recherches. Des données qui viennent démontrer la véracité des faits qu’elle rapporte qui proviennent de multiples sources. Au passage, elle n’hésite pas à dénoncer dans ses récits plusieurs injustices sociales en les mettant en lumière. Des événements qui peuvent sembler, pour la plupart, invraisemblables.
Des rencontres enrichissantes
Francine Ouellette se dit très heureuse d’avoir été invitée à participer au Salon du livre de la Côte-Nord. Comme plusieurs de ses pairs, elle accorde une très grande importance aux rencontres qui en découlent. «Comme écrivain, on travaille dans la solitude. Le lecteur vit dans la solitude. C’est un moment propice pour se parler. C’est très nourrissant. (…) Les gens s’identifient tous à des personnages différents. Ce sont comme de beaux films que se sont déroulés dans leur tête», lance-t-elle.
En plus d’aller à la rencontre des lecteurs, l’auteure participera à une grande entrevue sur la scène principale de cette grande fête littéraire, le 29 avril à 13h et à un tête-à-tête sur la Côte-Nord en compagnie d’Hélène Bouchard, le 30 avril à 11h15 au Café Lettré Québecor.
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