Fermeture du Centre d’apprentissage Caméléon: Guillaume Dion entreprend un combat

Par Éditions Nordiques 21 Décembre 2016
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Sans vouloir s’avancer sur d’autres actions éventuelles, Guillaume Dion poursuit son combat pour la réouverture du Centre d’apprentissage Caméléon et il n’entend vraiment pas baisser les bras.

Depuis la fermeture du Centre d’apprentissage Caméléon à la fin novembre, Guillaume Dion n’a plus véritablement d’endroit où se rendre pour sociabiliser avec d’autres personnes qui présentent tout comme lui des contraintes sévères à l’emploi. Une situation qui l’attriste et qui l’a amené à initier une pétition pour la réouverture de cette ressource qu’il considère légitime.

En fréquentant le Centre d’apprentissage Caméléon sur une base régulière, Guillaume Dion a été à même de constater les bienfaits d’une telle ressource pour ces usagers. «J’ai vu les gens qui utilisaient cette ressource évoluer. Ils ont développé de réelles habiletés sociales qu’ils n’avaient pas auparavant, souligne-t-il. Ils en ont retiré une plus grande confiance en soi.»

Débrouillard et autonome, malgré son handicap physique, Guillaume en a aussi retiré bien des avantages.

«De mon côté, ça a eu un impact sur ma posture. J’arrive à me tenir plus droit. Ça m’a fait sortir de chez moi. J’ai appris bien des choses, explique-t-il. On a fait plusieurs activités ensemble. On a fait du bateau. On est allé dans des sentiers pédestres. Chaque fois, on s’entraidait entre nous. Une belle chimie s’est créée entre les participants.»

Selon M. Dion, la fermeture d’une telle ressource démontre le peu d’importance accordée à l’intégration des personnes handicapées dans la société. «Tant qu’on ne vit pas avec un handicap, on en réalise moins ces impacts, toutes ses limitations. Selon moi, ce sont des sous investis à la bonne place. On arrive à garder notre autonomie beaucoup plus longtemps. Ça n’a pas de prix», déclare-t-il.

Parrainé par le Module d’épanouissement à la vie de Sept-Îles, le Centre d’apprentissage Caméléon a dû fermer ses portes en raison d’un manque de financement. Sa mission consistait à offrir des services aux personnes vivant avec une déficience physique ou intellectuelle de 21 à 35 ans qui ont des contraintes sévères à l’emploi. Les personnes intéressées à signer cette pétition peuvent se rendre sur la page Facebook de la défunte ressource.

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