Accusation d’agression sexuelle: «Temps de recul» pour Mike McKenzie

Par Fanny Lévesque 29 juin 2016
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Mike McKenzie.

Le chef Mike McKenzie «prend un temps de recul» et se retire de ses fonctions pour une durée indéterminée. C’est la vice-chef, Virginie Michel, qui assumera l’intérim.

«Le chef à l’heure actuelle va prendre un temps de recul justement pour se repositionner s’il revient ou ne revient pas», a confirmé au Nord-Côtier, Mme Michel, qui a d’ailleurs été nommée porte-parole officielle du dossier.

Mike McKenzie fait face à trois chefs d’accusations en lien avec des crimes sexuels sur «une enfant de moins de 14 ans». Les faits reprochés remontent à il y a 15 ans, entre juin 2000 et mai 2001 à Mashteuiatsh au Lac St-Jean et à Sept-Îles.  Le chef a été rencontré par les policiers mardi et libéré sous promesse de comparaître.

«On était au courant qu’il y avait des allégations, a admis Mme Michel. Maintenant, les élus ont pris connaissance des actes d’accusation. La table des élus a quand même réagi, ç’a été très émotif. On s’en est parlé entre élus ce matin et j’ai aussi parlé au chef plus tard», a-t-elle poursuivi.

Selon elle, Mike McKenzie apparaissait relativement calme au bout du fil. «On ne prendra pas parti et on ne se prononcera pas sur (la cause) non plus», a averti la chef intérimaire. «Le conseil a pris la situation en main et on sait qu’il faut rester droit et surmonter l’épreuve ensemble».

Virginie Michel rappelle que la communauté vit par ailleurs des épreuves, citant notamment l’enquête publique du coroner sur la vague de suicides, et soutient que les services d’ITUM sont maintenus. «On va rester près de notre population», a-t-elle ajouté.

Accusations 

Un mandat d’arrestation visé a été lancé mardi contre Mike McKenzie, 42 ans, pour des chefs d’accusation d’attouchement sexuel, d’incitation à des contacts sexuels et d’agression sexuelle sur la même présumée victime. Mercredi, il ne s’est pas présenté à l’enquête publique du coroner où il devait participer au volet recommandations.

Mike McKenzie a été réélu pour un second mandat en mars. Depuis le début de l’année, il était au centre d’allégations si bien qu’il avait lu une déclaration lors de son assermentation en avril dans laquelle il tenait à «éliminer tout doute à (son) sujet».

«Je n’ai jamais, en aucune circonstance, commis d’actes pouvant être répréhensibles envers qui que ce soit. Mon âme et ma conscience sont parfaitement libres à ce sujet», avait-il assuré. L’homme de 42 ans affirmait à l’époque ne pas avoir été rencontré «par les autorités concernées» et ne faire l’objet d’aucune «procédure judiciaire».