Un message frappant lancé par Sylvie Bernier sur les saines habitudes de vie

Par Sylvain Turcotte 8 juin 2016
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L’Olympienne Sylvie Bernier a lancé un message frappant sur les saines habitudes de vie, la semaine dernière, lors du Colloque de l’AQAIRS qui avait lieu à Sept-Îles.

2,9 milliards de dollars (données de l’INSPQ – Novembre 2015); les dépenses en santé attribuables à l’obésité au Québec, une des données évoquées d’entrée de jeu par Sylvie Bernier, devant des décideurs, des gens d’influence, lors de sa conférence présentée au Colloque de l’AQAIRS (Association québécoise des arénas et des installations récréatives et sportives), le 31 mai, à Sept-Îles. Les chiffres sont frappants, le portrait s’améliore, mais il faut continuer de transformer les normes, travailler sur l’offre et l’environnement qui favorise les saines habitudes de vie.

Venant d’une Olympienne, médaillée en plongeon aux Olympiques de 1984 à Los Angeles, ambassadrice des saines habitudes de vie et de Québec en forme, le message saisi, il a une portée. «Si on ne prend pas soin de nous, on fera partie des statistiques. Le plus beau cadeau qu’on peut se faire, c’est de prendre soin de soi», a-t-elle lancé à l’auditoire.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Du passage du primaire au secondaire, les jeunes bougent moins, le soixante minutes d’activités recommandé par jour n’est plus. «Ils veulent bouger, mais c’est une question d’accessibilité, de coût. Qu’est-ce qu’on peut faire pour aider, un petit pas à la fois?», questionne Mme Bernier.

L’offre est au cœur des saines habitudes de vie. Il y a l’environnement, mais aussi ce qui est présenté, notamment au niveau de ce qu’on va manger. «Tout le monde a une grosse responsabilité, une responsabilité collective. Il faut transformer les normes, c’est long, mais une chose à la fois, les changements seront payants», a renchéri l’Olympienne.

Sylvie Bernier cible les décideurs, ceux qui ont le pouvoir. La Côte-Nord compte 13 regroupements de partenaires (220) au cœur des saines habitudes de vie. La communauté et les décideurs doivent se joindre à eux. «Ils sont l’âme des changements. Il faut travailler sur les environnements qui favorise les saines habitudes de vie, sa durabilité, sa pérennité, et aussi faciliter des choix sains. Ma mission, c’est que la population bouge et mange mieux dans le plaisir. C’est un travail collectif», a-t-elle indiqué.

Les boissons énergisantes sportives et le sucre qu’ils renferment doivent faire place aux fontaines d’eau attrayantes, les repas santé doivent attirer l’œil et l’estomac dans les différentes installations récréatives et sportives. La population québécoise doit être consciente de sa santé pour prolonger son espérance de vie. Des ambassadeurs qui portent le message et qui continuent de nourrir la préoccupation entourant les saines habitudes de vie, le Québec en a besoin pour poursuivre les actions menées en ce sens depuis dix ans partout en province!

Quelques données!

Convaincre seulement 10 % des adultes canadiens de passer moins de temps en position assise et de bouger plus réduirait de 2,6 milliards de dollars les coûts de soins de santé au pays et permettrait d’injecter 7,5 milliards dans l’économie canadienne d’ici à 2040. (Rapport «Activons-nous! L’incidence économique d’une réduction de l’inactivité et de la sédentarité» du Conference Board du Canada)

Population n’atteignant pas le niveau d’activité physique recommandé :
5 à 11 ans: 49% des filles et de 26 % des garçons
12 à 17 ans: 65 % des filles et 47 % des garçons

La probabilité qu’une fillette inactive à 10 ans devienne une adulte active à 25 ans n’est que de 10% (Source : En mouvement! www.caaws.ca/onthemove/pdfs/statistiques_2004.pdf)

À peine 50% des jeunes consomment 5 portions de fruits et légumes par jour. (Source: Institut de la statistique du Québec, 2008)

1 jeune sur 5 se nourrit dans un casse-croute où une chaine de restauration rapide 3 fois et plus par semaine. (Source : Robitaille et coll., 2009)

Pour 51% des 0-17 ans le point central de leur quartier est à moins d’un kilomètre d’un restaurant-minute. (source : Robitaille et coll, 2009)

Pour 62% des 0-17 ans, le point central de leur quartier est à moins d’un kilomètre d’un dépanneur. (source : Robitaille et coll, 2009)

Sites de références :
www.quebecenforme.org
www.prendresoindenotremonde.com

 

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