Saumon atlantique: La rivière Sheldrake sera ensemencée durant six ans

Par Éditions Nordiques 19 août 2015
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Alors que la population de saumon atlantique dans la rivière Sheldrake a «possiblement atteint un seuil critique», et ce malgré l’interdiction de la pêche sportive depuis 2002, différents partenaires s’allient pour ensemencer la rivière ces six prochaines années.

Dans le cadre du Programme de mise en valeur des habitats du saumon atlantique de la Côte-Nord, un investissement de 326 153$, pour la première phase en 2015, permettra d’instaurer un programme d’ensemencement de saumons dans le but «de restaurer la population de la rivière Sheldrake».

Le programme a été créé dans le cadre du projet de construction du Complexe hydroélectrique de La Romaine pour «contribuer à la consolidation et à l’expansion des populations de saumon atlantique de la Côte-Nord en impliquant les communautés locales et les organismes gestionnaires des rivières». Les quatre partenaires du programme sont Hydro-Québec, le ministère de l’Environnement, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et la Fédération québécoise pour le saumon atlantique.

Des inventaires de saumons juvéniles, réalisés ces trois dernières années, ont permis de constater «la très faible abondance du saumon» dans la rivière Sheldrake. Selon les partenaires du programme, «la population de saumons ayant possiblement atteint un seuil critique d’abondance, il a été décidé d’entreprendre des activités d’ensemencement pour les six prochaines années».

89 000 saumons ensemencés

Déjà, le 9 juillet, plus de 89 000 saumons juvéniles ont été relâchés en amont des chutes infranchissables de la Courbe du Sault. D’autres saumons juvéniles seront ensemencés en provenance des géniteurs de la station piscicole du MFFP de Tadoussac. La Société d’aménagement de Baie-Trinité participe également au projet avec la contribution de 200 smolts capturés dans la rivière Trinité. Ceux-ci seront engraissés jusqu’au stade d’adultes reproducteurs à Tadoussac et au Laboratoire de recherche en sciences aquatiques de l’Université Laval.

Cinq incubateurs verticaux, pouvant accueillir 275 000 œufs par année, seront aussi installés dans la centrale hydroélectrique de la rivière Sheldrake. La municipalité de Rivière-au-Tonnerre finance le projet à hauteur de 15 000$ par année et assume la gestion à titre de promoteur.


 (Photo : Fédération québécoise pour le saumon atlantique)

 

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