26 avril 2024
C’est cet après-midi que Québec donnera le feu vert au controversé projet de Mine Arnaud. Le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, son collègue de l’Environnement, David Heurtel et le ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, en feront l’annonce à 14h.
La visite de la délégation ministérielle promet déjà d’être mouvementé alors que des opposants et tout comme des citoyens en faveur du projet de 750 millions $ ont fait savoir qu’ils manifesteraient près du pavillon universitaire Alouette où se déroulera la conférence de presse.
Une bonne vingtaine de partisans, principalement des acteurs économiques et des membres de syndicats, se sont même déplacés jusqu’à l’aéroport pour accueillir les ministres à leur arrivée dans la région. «C’est aussi important de manifester positivement», a fait valoir le directeur adjoint et commissaire aux infrastructures stratégiques chez Développement économique Sept-Îles, Russel Tremblay.
Pour ceux en faveur, l’annonce tombe à point alors que la région subit les contrecoups de la chute du marché du fer. Dans les cartons depuis 20 ans, le projet minier d’apatite se poserait comme un jalon de la diversification économique de Sept-Îles, trop souvent dépendante de l’industrie du fer.
Pour les contres, il y aurait trop à perdre avec l’aménagement de la mine, qui sera installée non loin de secteurs habités. À quelques heures de l’annonce du décret, les groupes citoyens qui s’opposent au projet affirmaient qu’il y avait encore beaucoup de «questions sans réponse» depuis que la BAPE eut conclu que le projet n’était «pas acceptable dans sa forme actuelle» en 2014.
Les études supplémentaires et compléments fournis par Mine Arnaud à la demande des autorités gouvernementales depuis un an n’ont pas été rendus publics, malgré l’insistance des opposants, qui s’inquiètent des conséquences de l’exploitation de la mine sur la santé publique et l’environnement.
Le projet minier se traduira par la création d’entre 800 et 1000 emplois pendant la phase de construction et 300 pour l’exploitation, qui durera 28 ans. Un récent sondage commandé par Investissement Québec cet automne, révélait que 65% des citoyens étaient en faveur de la réalisation de la mine.
Mine Arnaud est propriété d’Investissement Québec et la norvégienne Yara International ASA. Avec Martin Bélanger
Des partisans du projet minier s’étaient réunis à l’aéroport pour accueillir les ministres venus faire l’annonce de Mine Arnaud. (Photo : Le Nord-Côtier)
