Angèle Dubeau et la Pietà: Une douce tempête auditive déferle sur la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 6 mars 2015
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Violoniste de renommée internationale, Angèle Dubeau est une figure marquante du milieu musical classique au Québec et même ailleurs, depuis plus de trente ans. Accompagnée de la Pietà, un orchestre compensé exclusivement de femmes, elle s’amène sur la Côte-Nord pour interpréter des pièces de son album «Blanc», dont une partie des profits sont versé à la recherche sur le cancer du sein, et plusieurs classiques.

Encore aujourd’hui, la musique classique fait l’objet de beaucoup de préjugés. Un genre musical qu’on perçoit souvent à tort comme s’adressant uniquement à l’élite intellectuelle d’une société. «Pour l’apprécier, on n’a pas besoin d’avoir un bagage musical solide. Il faut seulement être curieux. C’est un genre accessible. J’en fais la promotion depuis mes débuts et c’est un travail qui est toujours à recommencer», déplore Angèle Dubeau.

Trouvant la solitude un peu plus lourde sur scène, Angèle Dubeau a cherché à s’associer à d’autres musiciens pour enregistrer des concertos. C’est ce qui a mené à la fondation de la Pietà, des musiciennes qui l’accompagnent sur scène pour la plupart depuis 1997. «Rapidement, je me suis aperçue que les premiers noms qui me venaient en tête étaient des femmes, explique-t-elle. C’est un concours de circonstances. Ça m’a fait sourire. En jouant avec ce groupe, je me suis rendu compte que c’était l’apogée de ce que j’attendais en musique. Ça élargit les possibilités.»

Avec une telle formule, la musicienne indique avoir beaucoup plus d’opportunité sur le plan musical. Un outil en plus pour y apporter ses intentions musicales. «C’est un instrument parfait pour forger ma sonorité. Ça me procure une complète satisfaction. Ça me sort du rôle de soliste. J’en deviens la chef d’orchestre. Auparavant, j’étais seule en voyage et je me joignais à un orchestre. Je n’avais pas la même liberté quant au choix des pièces.»

Une très grande introspection

Sans aucune hésitation, la violoniste considère son plus récent disque comme étant le projet artistique le plus personnel qu’elle ait mené à ce jour. Un concept qui a pris naissance suite à un diagnostic de cancer. «En février 2013, j’ai eu un diagnostic de cancer du sein. J’ai eu à reporter des concerts. La nouvelle a circulé. Autant des hommes que des femmes m’ont écrit pour m’offrir leur support. Ils m’ont demandé de mettre tout ça en musique. C’est ce qui a mené à la naissance de Blanc», précise-t-elle.

Un titre choisi puisqu’elle considère cette couleur comme étant une de guérison et de sérénité. «On passe par toutes sortes d’émotion. Il y a des moments de douceur, d’introspection. C’est très lumineux comme répertoire. Je suis allée chercher toutes les émotions que je vivais pour les mettre en musique», souligne celle qui aura également lancé au moment de la parution de ce texte un 39e album dans lequel elle rend hommage aux compositeurs de Ludovico Einaudi.

Accompagnée par la Pietà, Angèle Dubeau se produira le 8 mars à 20h à la Salle Jean-Marc-Dion et le 10 mars à 20h au Centre des arts de Baie-Comeau pour y interpréter des pièces de son album «Blanc», des classiques et quelques chansons de son nouvel album. Un rendez-vous musical qu’elle promet toute en douceur et riche en contraste.

Angèle Dubeau. (Photo : Luc Robitaille)

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