Musée régional de la Côte-Nord: Les artistes inquiets pour l’avenir

Par Éditions Nordiques 15 octobre 2014
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Gestionnaire de La Virée de la Culture, Panache art actuel ressent de vives inquiétudes quant aux difficultés financières rencontrées par le Musée régional de la Côte-Nord avec qui il entretient un partenariat de services. Des préoccupations sont aussi soulevées par ce regroupement d’artistes en arts visuels après l’abolition du poste de conservatrice aux beaux-arts.

La présidente de Panache art actuel, Michelle Lefort, se demande comment le Musée régional de la Côte-Nord arrivera à maintenir la présence d’arts visuels dans ses murs. «C’est une triste nouvelle en matière de promotion des arts visuels. Je ne suis pas surprise, car dans la société, on accorde une place plutôt mince à l’art visuel. Ça ne fait pas courir les foules. On tient souvent cela pour acquis», souligne-t-elle.

En tant qu’artiste multidisciplinaire, elle accueille aussi très mal la décision prise par la direction et le conseil d’administration du Musée régional de geler les activités en janvier et en février.

«C’est une bonne période pour les groupes scolaires. On vient aussi se priver de subventions par une telle décision. Je suis convaincue que le bassin est suffisant. Il ne reste qu’à le développer», affirme celle qui entend poursuivre sa collaboration avec ce lieu de diffusion qu’elle considère comme un acteur important pour les artistes nord-côtiers en arts visuels.

Une meilleure vision d’avenir
Selon Mme Lefort, la survie du Musée régional de la Côte-Nord passe par une plus grande mobilisation de la population et nécessitera la tenue d’activités-bénéfices. «Malheureusement, on est dépendant du financement public. Le Musée n’est pas aussi fréquenté qu’il ne le devrait. Les personnes intéressées devraient se montrer plus vigilantes, insiste-t-elle. Il est essentiel d’augmenter le «membership». Ça vient créer une synergie. C’est beaucoup plus qu’un simple coup de pouce financier.»

Plusieurs solutions sont avancées par la présidente de ce regroupement d’artistes, dont celle d’avoir recours à plus de bénévoles lors d’événements ponctuels. Une situation qui exigerait une plus grande flexibilité sur le plan syndical. «On vit une décroissance. Il faut que les instances gouvernementales en soient conscientes. On ne peut pas compter sur le nombre de visiteurs uniquement. Plusieurs personnes ne mettront jamais les pieds au musée.»

(Photo : Le Nord-Côtier)

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