Compressions au CSSS de la Minganie : les services à la population seront maintenus, assure la direction

7 août 2014
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La direction du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Minganie assure qu’aucun service à la population ne sera altéré  malgré les coupes budgétaires de l’ordre de 336 000 $ avec lesquels l’établissement doit composer cette année.

Les travailleurs membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont émis plusieurs inquiétudes, au cours des dernières semaines, en lien avec la qualité des services à la population offerts par le CSSS de la Minganie. Les syndiqués affirment que la direction met en péril l’offre de service, par la mise en place de mesures jugées draconiennes, particulièrement dans le secteur psychosocial.

«Les services à la population psychosociaux et de psychologie sont maintenus à Havre-St-Pierre», a insisté la directrice du CSSS de la Minganie, Danièle Limoges. Bien qu’une réorganisation du travail interne soit en cours, la population, elle, ne verra pas de différence dans les services offerts, a-t-elle assuré.

Là-dessus, les consignes du conseil d’administration de l’établissement seraient sans équivoque. «Ça fait environ cinq ans que nous faisons des mesures d’optimisation et ça a toujours été la même chose. On a réorganisé le travail en entretien ménager, c’est aussi propre qu’avant. On a réorganisé le travail des services alimentaire, les gens mangent très bien, comme avant. Nous ne sommes pas rendus à couper des services, pas encore», a martelé M. Limoges.

Plan de redressement

Le CSSS a adopté le 15 juillet un budget comptant un déficit de plus de 367 000 $ pour l’exercice 2014-2015. Avec son plan de redressement qui prévoit un retour à l’équilibre budgétaire en mars 2015, l’établissement prévoit récupérer 380 000 $.

Ce plan prévoit l’arrêt des recherches pour un candidat dans le but de combler le poste de psychologue affiché depuis trois ans. Le CSSS continuera plutôt de faire affaire avec un psychologue externe à Havre-St-Pierre, qui se déplace quatre fois par mois. «Depuis trois ans, on s’organise avec ce psychologue externe qui vient et qui comble les besoins et nous n’avons aucune liste d’attente, et ça ne changera pas», a affirmé Mme Limoges.

Les mesures comprennent aussi une réorganisation au niveau du poste d’accueil et de suivi dans le secteur psychosocial. Ce dernier a été réduit à trois jours par semaine, mais le service sera toujours offert à la population cinq jours, selon la direction.

Accessibilité maintenue

«L’accessibilité est maintenue, il n’y pas de changement. Sauf que nous, on peut décider que différentes personnes vont combler les deux autres journées. Pour les usagers, ça ne changera absolument rien», a expliqué la directrice de l’établissement.

La pharmacie et les archives sont aussi visées par une réorganisation interne du travail. Le plan inclut  de plus des mesures avec les ressources humaines, telles que la bonification et la titularisation des postes et la mise en place d’équipes de remplacement.

Pour aider à son retour à l’équilibre budgétaire, le CSSS pourrait bien donner sous peu un mandat à une firme externe. Celle-ci se chargerait de faire une analyse de la performance clinique et administrative de tout l’établissement, pour ensuite lui suggérer d’autres pistes de solutions qui permettraient l’obtention d’une situation financière plus adéquate.

«Quand ça fait cinq ans qu’on fait des mesures d’optimisation, à un moment donné, on a l’impression qu’on a tout vu. On veut un œil nouveau et on veut faire valider que nous ne pouvons pas faire plus que ce que nous avons fait», a conclu la directrice. Les travaux de cette firme pourraient débuter dès la fin de l’été.

 

(Photo : archives)

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