Coupures en éducation: «On est pu capable d’en prendre», soutiennent les syndicats

19 mars 2014
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La Fédération du personnel de soutien scolaire demande au gouvernement de cesser les coupures budgétaires et d’investir en éducation. La situation serait inquiétante dans les commissions scolaires du Fer et du Littoral qui comptent quelque 600 employés de soutien.

Depuis les deux dernières années, entre 100 et 200 millions de dollars ont été supprimés dans le budget, annuellement, selon l’organisation. Dans les commissions scolaires du Fer et du Littoral, comme ailleurs, les impacts seraient nombreux sur le personnel. Le nombre d’heures offert en lien avec plusieurs postes serait insuffisant et la charge de travail de plus en plus lourde.

Janine Hould, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer et du Littoral, indique que l’incertitude plane. «Ça inquiète beaucoup nos membres, avec les coupures qui sont toujours dans l’air, pour l’avenir. On se demande comment on va y arriver. On est inquiet aussi, compte tenu que le maximum semble avoir été fait au niveau du secteur administratif, que ça puisse maintenant se traduire en coupures au niveau du service direct aux élèves», a-t-elle laissé entendre, lors d’un point de presse tenu à Sept-Îles, le 19 mars.

Recrutement difficile
Considérant de plus, l’éloignement de la région sur la Côte-Nord, le recrutement et la rétention du personnel représenteraient un défi important. Certains travailleurs doivent occuper jusqu’à trois emplois différents pour réussir à subvenir à leurs besoins, déplore le syndicat. «Une éducatrice spécialisée va faire des heures auprès d’un élève dans son domaine, après elle va prendre des heures de préposé pour un autre cinq heures et pour arriver à vivre, elle va prendre des heures au service de garde», a illustré Mme Hould.

La situation forcerait parfois la commission scolaire à recourir à du personnel non qualifié pour combler les besoins de la grille horaire.

Bâtiments vieillissants
Bien qu’il considère l’état du parc immobilier des commissions scolaires «généralement acceptable», le syndicat prévient que la vigilance sera de mise au niveau de qualité de l’air. Suite aux questionnements de ses membres, des études ont été commandées par le syndicat, mais rien de concluant n’en serait ressorti pour l’instant. Selon les informations préliminaires, il ne serait pas question de moisissure. «On sait qu’il y a des établissements qui ne sont pas jeunes et dont les systèmes de ventilation auront besoin d’être revus», a indiqué la présidente.

Le SERF-CSQ a refusé d’identifier les établissements ciblés, cependant, la Commission scolaire du Fer serait particulièrement touchée.

Janine Hould, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer et Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec. (Photo: Le Nord-Côtier)

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