Stratégie maritime: Québec investit 200 millions $ dans les infrastructures maritimes

Par Éditions Nordiques 1 Décembre 2015
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Le ministre responsable de la Stratégie maritime, Jean D’Amour, a annoncé, dimanche à Trois-Rivières, un budget de 200 millions $ jusqu’en 2020 en investissements dans les infrastructures maritimes. Une annonce que Port-Cartier analyse attentivement dans son projet de réfection du quai municipal.

Le ministre D’Amour a annoncé le lancement du Programme de soutien aux investissements dans les infrastructures de transport maritime. «Doté d’un budget de 200 millions $ jusqu’en 2020, ce nouveau programme découle de la Stratégie maritime lancée un juin dernier et vise à favoriser les investissements dans les infrastructures de transport maritime dans un souci de compétitivité accrue de notre industrie maritime et de développement durable», a annoncé le ministre.

Trois volets composent le programme. Le premier vise les projets de construction ou d’amélioration des infrastructures et terminaux portuaires. Le gouvernement pourra contribuer jusqu’à un maximum de 50 millions $ pour ce type de projets, ce qui pourrait couvrir l’entièreté des coûts requis mettre aux normes le quai municipal de Port-Cartier et y ajouter un nouveau débarcadère. Un projet évalué entre 30 et 40 millions $ par le commissaire industriel à la Ville de Port-Cartier, Bernard Gauthier.

«Pour partir le bal, c’est une première étape. On doit relever ça, c’est un début», a mentionné M. Gauthier en parlant de cette première annonce budgétée après plusieurs présentations, par le ministre D’Amour depuis les élections, des grandes lignes de la Stratégie maritime.

«C’est un départ, c’est une bonne nouvelle. Il y a de l’argent disponible», a affirmé M. Gauthier qui est cependant conscient qu’il n’y en aura pas assez «pour tous les besoins au Québec».

La Corporation de développement économique de Port-Cartier lorgnera aussi du côté du fédéral pour espérer des subventions. Le nouveau gouvernement du Justin Trudeau a d’ailleurs promis des millions en investissement en infrastructures.

«En bâtissant un plan d’infrastructures, on a espoir de pouvoir en bénéficier au niveau maritime», a mentionné Bernard Gauthier.

Gaz naturel

«On va insister sur l’intermodalité et les infrastructures de gaz naturel», a pour sa part affirmé le président de Développement économique Sept-Îles, Luc Dion. Le deuxième volet du programme annoncé par Québec vise d’ailleurs à encourager des projets pilotes en transport maritime des marchandises, auxquels la contribution du gouvernement pourrait atteindre 50% des dépenses admissibles jusqu’à concurrence d’un 1 000 000 $.

Les intervenants économiques se réuniront justement jeudi pour évaluer les besoins de la zone industrialo-portuaire de Sept-Îles, a expliqué M. Dion. De son côté, le Port de Sept-Îles suit attentivement la stratégie du gouvernement. Le président-directeur général, Pierre D. Gagnon, croit qu’il est primordiale de favoriser «l’autoroute bleue» au détriment de la route 138, question de sécurité. Selon lui, les installations industrialo-portuaires du Port de Sept-Îles sont «complémentaires» avec celles de Port-Cartier. «Lorsque tu as une autoroute, plus tu as de bretelles, mieux c’est», a imagé M. Gagnon.

La Stratégie maritime vise des investissements publics et privés de 9 milliards $ au cours des 15 prochaines années, ce que le gouvernement espère se voir traduire par la création de 30 000 emplois portuaires directs et 21 000 emplois indirects au cours de cette période.

Le Parti libéral a moussé sa Stratégie maritime en donnant l’exemple du quai municipal de Port-Cartier lors de la campagne électorale. Cependant, lors du passage du ministre D’Amour dans la région en septembre, rien n’indiquait que Port-Cartier était assuré d’avoir sa part du gâteau.

«S’il y a un lien avec la Stratégie maritime, j’ai les outils nécessaires, parfois pour investir, pour faire la différence», avait affirmé le ministre.


  (Photo : Port de Sept-Îles)

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