Grève dans le secteur public: 500 personnes manifestent pour de meilleures conditions

Par Éditions Nordiques 13 novembre 2015
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Environ 500 syndiqués d’un peu partout sur la Côte-Nord se sont rassemblés vendredi à Sept-Îles lors de la deuxième journée de grève tournante. Ils ont bravé la pluie, le froid et le vent pour exiger du gouvernement de meilleures conditions de travail et salariales.

Les manifestants se sont rassemblés devant le centre socio-récréatif avant de marcher dans le calme jusqu’à l’école Gamache, vendredi avant-midi, en scandant «on avance, on ne recule pas». Près de 7000 syndiqués sont en grève sur la Côte-Nord jeudi et vendredi, en compagnie de 250 000 autres travailleurs du Sud et de l’Est-du-Québec.

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(Photo: Le Nord-Côtier)

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, était de passage à Sept-Îles après avoir appuyé les syndiqués au Saguenay, à Victoriaville, Québec, en Abitibi et en Outaouais. «Aujourd’hui à Sept-Îles, on rencontre les travailleuses et travailleurs. Le monde aime ça nous voir et nous on aime voir les gens. C’est important quand on mène une bataille aussi costaude que celle-là qui est d’avoir de bonnes conditions salariales pour les employés du secteur public», a mentionné M. Létourneau.

La CSN est membre du Front commun syndical avec la CSQ et l’APTS, entre autres. Le 6 novembre, ils ont refusé les dernières offres patronales venant du gouvernement. «On travaille en front commun pour revenir avec une contre-proposition. La négociation n’a jamais été rompue, contrairement à ce que disais M. Coiteux (Martin, président du Conseil du trésor) en invitant les syndicats à revenir à la table. On a toujours été à la table», a affirmé Jacques Létourneau qui rappelle que ç’a pris 10 mois au gouvernement pour soumettre une nouvelle offre.

Le président de la CSN s’est réjoui du maintien de la prime de rétention pour les travailleurs de l’État de Sept-Îles et Port-Cartier.

«Nous, on ne trouvait pas ça acceptable si on veut s’assurer justement que les gens restent dans la région pour donner les services à la population.»

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Le président de la CSN, Jacques Létourneau (gauche), est venu appuyer les manifestants. (Photo: Le Nord-Côtier)

«Mais le gouvernement l’a sort de la convention collective et met en place un comité de travail. C’est quand même inquiétant parce que ça pourrait vouloir dire qu’en 2020, elle n’existe plus. Mais au moins, il a commencé à bouger et c’est l’effet des mouvements de grève qu’on a fait jusqu’à maintenant», a mentionné Jacques Létourneau.

Appui de Lorraine Richard
La députée de Duplessis, Lorraine Richard, est allée à la rencontre des manifestants. «C’est important pour moi d’être ici avec les gens parce que, ce qu’on constate, c’est que le Parti libéral, présentement, est en train de démanteler tout ce qu’on s’est donné au cours des dernières années», a-t-elle mentionné.

«Je ne comprends pas qu’on puisse négocier de cette façon-là. Je pense qu’il faut que les gens se tiennent pour envoyer un message clair au gouvernement qu’assez, c’est assez», a poursuivi la députée. Mme Richard s’est dit «très heureuse» du maintien de la prime de rétention dans la région. «Ça démontre que les gens se sont tenus. Ça démontre qu’il (le gouvernement) faisait fausse route. Ça n’avait aucun foutu bon sens. C’est une belle victoire pour l’ensemble des résidents de Port-Cartier et Sept-Îles», a-t-elle affirmé.

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Les manifestants ont reçu l’appui de la députée Lorraine Richard. (Photo: Le Nord-Côtier)

 

Trois autres journées de grève sont prévues les 1er, 2 et 3 décembre, si les négociations ne progressent pas d’ici-là.

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(Photo: Le Nord-Côtier)

 


 

Les manifestants ont scandé : «On avance, on ne recule pas». (Photo : Le Nord-Côtier)

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