Boisaco : la mobilisation citoyenne qui a changé l’histoire

Par Renaud Cyr 6:30 AM - 20 juin 2024
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C’est à l’aréna de Sacré-Cœur que la population a été conviée le 15 juin. 

La mobilisation citoyenne pour sauver la scierie de Sacré-Cœur de 1984 a fait ressurgir un chapelet de souvenirs lors de la commémoration de son 40e anniversaire le 15 juin. Sans elle, les travailleurs, la Municipalité, la Haute-Côte-Nord et même le Québec tout entier seraient passés à côté d’une opportunité de développement sans égale.

Au tournant des années 1980 rien ne va plus pour l’ancienne scierie Samoco de Sacré-Cœur devenue Produits forestiers Saguenay qui doit faire la cession de ses biens.

« Personne ne voulait acheter ça même s’il y avait beaucoup de gens qui faisaient beaucoup d’efforts pour la vendre », a résumé l’ancien président et fondateur de Boisaco Guy Deschênes.

Marc Gilbert, ancien président et chef de la direction de l’entreprise, est envoyé sur place à l’époque pour s’occuper de la vente des actifs avec l’ancêtre de la Banque CIBC.

Ce dernier a raconté qu’à l’époque la banque avait perdu confiance dans le projet de vente, et l’option de la vente en pièces était alors envisagée.

« Si vous voulez vendre ça en pièces, ça va vous prendre une armée », a alors dit Marc Gilbert au président de la banque.

L’ancien président part donc à Sacré-Cœur monter un plan d’affaires pour la relance avec les travailleurs des coopératives impliquées dans la scierie, ce qui donnera naissance à Boisaco en 1985.

Un plus pour la communauté

Boisaco a alors « fait des petits » au fil des années en diversifiant ses activités, en réduisant ses pertes et maximisant sa production pour ouvrir de nouveaux marchés.

« Malgré beaucoup d’embûches rencontrées sur leur chemin et quelques difficultés qui planent sur notre entreprise phare, Boisaco continue d’être pour notre municipalité un moteur économique de premier plan », a mentionné madame le maire de Sacré-Cœur, Lise Boulianne.

Micheline Anctil, Yves Montigny et Lise Boulianne répondant simultanément à la question « Où voyez-vous Boisaco dans 40 ans ? ».

Le député caquiste de René-Lévesque Yves Montigny et la mairesse de Forestville et préfète de la MRC de La Haute-Côte-Nord Micheline Anctil reconnaissent à l’unisson l’immense impact que l’entreprise « au sommet de l’industrie forestière » a eu sur le territoire de la MRC, la Côte-Nord et même le pays au complet.

L’actuel président de Boisaco Steeve St-Gelais a jaugé comme tout le monde l’immense progrès réalisé depuis 40 ans, tout en se demandant ce que le destin allait avoir en réserve pour l’entreprise.

« Je ne serai peut-être pas là pour le voir, mais une chose est sûre, ça va être beau à voir », souligne-t-il en entrevue avec le Journal en marge des célébrations.

Ce dernier indique que le feuillu pourrait faire partie de projets de développements dans le futur.

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