Paraplégique, le Septilien Martin Roy rejouera au golf

Par Sylvain Turcotte 7:00 AM - 11 avril 2024
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Martin Roy pourra renouer avec son sport, le golf, grâce en partie à son ami Gilles Demers.

La vie du Septilien Martin Roy a changé du tout au tout le 1er janvier 2022. Lors d’une activité de luge en famille à l’extérieur de la région, il heurte un tronc d’arbre abattu. Verdict : paraplégique. Mordu de golf, il veut renouer avec sa passion.

Grâce à son ami Gilles Demers, Martin Roy est en démarche pour faire l’acquisition d’un paragolfeur, un VertaCat.

Cet équipement lui permettra de rejouer au golf, et de revoir son monde. 

« Ça fait 37 ans que je joue au golf », dit-il. 

Il pourra retrouver une certaine liberté, un semblant de vie normale et avoir une vie sociale. 

« Le plaisir sera là, ça va me faire sortir, voir mon monde, me redonner goût à la vie », assure-t-il.

Martin Roy est d’avis que de pouvoir renouer avec son sport fera une différence dans sa tête. Il est fébrile à l’idée de recommencer à jouer cet été. Le Septilien a déjà fait l’essai d’un paragolfeur, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ils ne sont que quatre ou cinq à avoir ce genre d’appareil au Québec.

« Il y a un gars qui arrivait du Portugal. Il n’y a plus de limites », souligne-t-il. 

Si le défi comme paraplégique est de se trouver d’autres passions, Martin Roy n’aura pas eu à faire le deuil de ce qu’il aimait tant faire. Toutefois, le chemin n’aura pas été facile dans les deux dernières années, pour l’homme de 49 ans. 

« La vie change du jour au lendemain », mentionne-t-il. 

Son moral va de mieux en mieux. « Ma blonde (Natalie Rouleau) me pousse à voir du monde tous les jours. »

Martin Roy ne voulait pas être un fardeau pour son entourage.

« J’avais deux choix : rester chez nous ou sortir, j’ai pris le deuxième. L’affaire, c’est d’être occupé. » 

Au-delà des différents suivis médicaux et psychosociaux, il y a le soutien de sa famille, sa conjointe et son fils, ses amis et même de son employeur, Aluminerie Alouette.

« Tout le monde est derrière nous. »

Martin Roy et sa conjointe bénéficient aussi d’un service d’aide à domicile. Ils n’avaient qu’une heure par semaine, ils en sont rendus à une vingtaine. Il mentionne que le suivi avec le psychologue fait aussi la différence. 

Les gens sont également empathiques à son endroit.

« Ce n’est pas facile pour les gens de savoir où on en est rendu dans notre processus. »

Outre le golf qu’il compte reprendre, Martin Roy continue de faire de la motoneige adaptée à sa condition. Il veut aussi faire du ski alpin et de fond. « Je veux voyager. »

Et il jouera même au Tournoi de volleyball Orange Alouette. 

Il suit actuellement des cours en informatique, pour éventuellement reprendre le travail chez Alouette. Il se retrouvera sûrement comme planificateur, après avoir été mécanicien.

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