Métaux Torngat prête à faire des ajustements

Par Vincent Rioux-Berrouard 12:00 PM - 9 avril 2024
Temps de lecture :

Dans le haut de la carte, on peut voir, encadré par une ligne, le site visé pour l’usine de séparation de terres rares à Sept-Îles dans le parc industriel.

Métaux Torngat, l’entreprise derrière le projet d’usine de séparation de terres rares à Sept-Îles, se dit prête à faire des ajustements pour répondre aux inquiétudes des citoyens.

L’entreprise souhaite ouvrir le dialogue avec la population. Elle organisera deux séances de consultations pour aborder son projet, qui suscite certaines craintes dans la communauté.

Elles se tiendront le 11 et le 15 avril, 18 h, au Centre des congrès de Sept-Îles. Ce sera l’occasion pour les citoyens d’en apprendre plus sur le projet, mais aussi, de faire part de leurs questionnements et inquiétudes.

« On est vraiment au début des consultations. C’est très important d’entendre la population, pour comprendre leurs inquiétudes et trouver des solutions ensemble », affirme Christine Burow, directrice des communications pour Métaux Torngat.

En plus d’une usine à Sept-Îles, Métaux Torngat veut ouvrir une mine à ciel ouvert à environ 235 kilomètres, au nord-est de Schefferville, au Québec. Le minerai serait acheminé par bateau à Sept-Îles.

Le projet de Métaux Torngat a déjà soulevé des inquiétudes dans la région. La Ville de Sept-Îles et le conseil de Uashat mak Mani-utenam ont exprimé des préoccupations.

« Déjà, on a amorcé les discussions avec les communautés qui sont impactées par notre projet et on fera des modifications en réponse aux inquiétudes qui ont été soulevées. Donc, c’est un processus qui fonctionne bien », indique Sylvie St-Jean, vice-présidente environnement pour Métaux Torngat.

Elle ajoute que comme c’est encore tôt dans le projet, l’entreprise a encore beaucoup de flexibilité pour faire des ajustements et répondre aux préoccupations du milieu.

Afin de s’assurer de conserver un dialogue continu avec les gens, un bureau à Sept-Îles a récemment été ouvert.

Initialement, c’est à Bécancour que devait être construite l’usine de séparation de terres rares de Métaux Torngat. Par contre, le développement de la filière batterie dans cette région a rendu l’obtention d’un terrain beaucoup plus difficile. L’entreprise a donc entrepris une recherche pour un nouveau site et c’est Sept-Îles qui a été retenu. La main-d’œuvre et la présence d’infrastructures ont joué en faveur de la région. Le site visé pour la construction est dans le parc industriel de Sept-Îles.

Encore loin

Il reste de nombreuses étapes, avant que le projet puisse aller de l’avant. L’entreprise poursuit son étude de préfaisabilité, qui devrait être réalisée pour le début de 2025.

De plus, pour que la mine puisse être construite, Métaux Torngat devra obtenir un bloc énergétique de la part d’Hydro-Québec. À un moment où l’électricité est en forte demande, l’entreprise ne semble pas avoir d’inquiétude pour l’obtenir. Elle explique que sa demande est peu élevée et n’est rien de comparable à ce dont une aluminerie peut avoir besoin.

Bien qu’on ne peut nous confier la quantité d’électricité demandée à HQ pour l’usine et le site minier, Métaux Torngat évalue ses besoins dans ses documents entre 5 et 10 mégawatts pour le site de la mine.

Les terres rares sont utilisées dans plusieurs produits de haute technologie, comme les véhicules électriques.

Partager cet article