Photo d’archives du mois ǀ Le bon docteur – deuxième partie

Par Par l'équipe des Archives nationales à Sept-Îles 12:00 PM - 23 février 2024
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Le Dr Roland Bruno Marchildon s’apprête à faire une appendicectomie à l’hôpital du Base Camp, Sept-Îles, 12 septembre 1951. Archives nationales à Sept-Îles, fonds Compagnie minière IOC (P21, 604). Photo John A. Rodriguez

Après avoir quitté Sept-Îles en 1954, le Dr Marchildon se dirige vers les États-Unis afin d’acquérir davantage d’expérience et de connaissances en chirurgie. C’est à l’hôpital Faulkner de Boston qu’il établit sa résidence en médecine pour la Harvard Medical School.

Pendant sa résidence en pathologie chirurgicale, il réalise plusieurs autopsies en plus d’assimiler de nouvelles connaissances sur les transfusions sanguines. Grâce à un don oculaire d’une patiente à la Boston Eye Bank en 1956, il permet la réalisation de deux greffes cornéennes. Plusieurs collègues et supérieurs reconnaissent la grande expérience, du Dr Marchildon en chirurgie et en médecine en général ainsi que son intérêt et son enthousiasme.

Bien que son expérience en sol américain soit pavée de succès, le Dr Marchildon revient au Québec en 1958. C’est à l’hôpital Saint-Luc de Montréal qu’il fera sa résidence au service d’orthopédie et de fractures, et ce, jusqu’à mai 1959. Il se familiarise avec les techniques orthopédiques et traumatologiques. Mais l’appel des grands projets industriels se fait sentir. 

Le Dr Marchildon revient ainsi sur la Côte-Nord, plus expérimenté que jamais. Cette fois-ci, c’est à Port-Cartier qu’il s’établit, travaillant pour la compagnie Pitts-Foley qui s’affaire à la construction du chemin de fer de Port-Cartier jusqu’au lac Jeannine. Après l’achèvement de celui-ci à la fin de l’année 1960, il demeure à Port-Cartier, travaillant pour la Quebec Cartier Mining Company, jusqu’en novembre 1965. 

Comme à Sept-Îles dans la décennie précédente, il soigne les nombreux travailleurs blessés de Port-Cartier et leurs familles en plus d’agir à titre de coroner, notamment pour les décès accidentels survenus sur les chantiers et les installations de la compagnie minière.

Il fut coroner lors du décès accidentel du surintendant Howard Francis Teed, électrocuté par la foudre dans son bureau au lac Jeannine. Lors d’un orage en mai 1960, la foudre tomba sur la ligne téléphonique et suivit la ligne jusqu’au téléphone situé sur le bureau de Teed, percutant ce dernier de plein fouet. Le Dr Marchildon note dans son rapport que la foudre passa au travers du plancher en y faisant un trou de 2 pouces (5 cm).

Soulignons qu’il est également le médecin personnel du président de la compagnie minière de l’époque, Lloyd J. Severson, décédé en 1965, année où le Dr Marchildon quitte la Côte-Nord pour travailler à l’Hôpital général du Lakeshore de Pointe-Claire.

Sources :
Dossier de recherche sur le Dr Roland Bruno Marchildon. Archives nationales à Sept-Îles, fonds Louis-Ange Santerre (P27, S1, D18).
Dossier du coroner de Howard Francis Teed (TP12, S40, SS26, SSS1).
Journal l’Avenir and Sept-Îles Journal, 13 février 1954, vol. 2, no 15, p. 1.

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