Le Centre de services scolaire du Littoral à la recherche de solutions pour ses étudiants-athlètes

Par Sylvain Turcotte 5:37 PM - 9 février 2024
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Le sport se développe davantage sur la Basse-Côte-Nord. Edouard Joncas et Bastien Perron (à droite) représenteront la Côte-Nord en badminton à la 58e Finale des Jeux du Québec. Photo courtoisie

Le Centre de services scolaire du Littoral est, malgré lui, au cœur de la situation qui frappe les étudiants-athlètes de la Basse-Côte-Nord, privés de compétitions en raison de la mise sur pause depuis la fin de 2023 du Programme d’accès aérien aux régions (PAAR), dans leur contexte.

Pour permettre la participation d’étudiants-athlètes aux compétitions du RSEQ, le Centre de services scolaire du Littoral achetait les billets de vols nolisés ou autres pour les parents qui pouvaient réclamer 60% du montant auprès du ministère des Transports et de la Mobilité durable. Le Centre assumait le 40%.

« En jouant l’intermédiaire, c’était facilitant », de dire le directeur général du Centre de services du Littoral, Marc-André Masse. Cette pratique n’est toutefois plus permise.

Un coup de barre alors que tout est mis sur pause pour la participation à des compétitions.

« Ce n’est pas une situation facile. L’histoire est plus profonde que celle avec le ministère des Transports », soutient-il.

L’engouement pour le sport, notamment le volleyball, s’est grandement développé dans les dernières années. La pratique sportive amène la motivation scolaire, selon lui. « Ç’a un impact sur la persévérance. »

Les étudiants-athlètes de la Basse-Côte-Nord sont poussés à aller plus loin, à d’autres niveaux. Ils étaient d’ailleurs une dizaine aux Jeux du Québec, que ce soit en athlétisme ou en volleyball, à l’été 2023.

M. Masse évoque aussi le coût des billets d’avion qui ne sont plus ce qu’ils étaient. La facture a triplé dans les dernières années pour les nolisés.

Pour l’an dernier, il parle de près de 400 000$ le montant pour les sorties aux compétitions sportives. C’est presque plus du double que le budget alloué par la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent et ses partenaires. « On a amputé sur le budget de cette année. »

« On est dans l’éducation, pas dans le transport », dit cependant le directeur général.

Marc-André Masse dit être en démarche avec différents ministères et paliers de gouvernement. « On travaille de tous les fronts. On a espoir que ça bouge plus rapidement. On a aussi appliqué sur des programmes d’aide temporaire. »

Il soulève qu’il pourrait y avoir des choix à faire, des décisions à prendre. « Plus de jeunes, moins de transport, mais plus localement, ou moins de jeunes, plus de sports et plus régionalement. »

M. Masse explique aussi que le Centre de services scolaire du Littoral est en situation déficitaire actuellement, après des années roses.

 « On est dans un autre monde, une réalité qu’on n’avait pas », se désole-t-il, sur notamment la hausse des coûts.

De son côté, la directrice de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, Karine Monger, dit être en pourparlers avec le ministère des Transports et les députés Kateri Champagne Jourdain et Yves Montigny pour des solutions. « On espère des réponses favorables bientôt. D’avoir plus d’argent serait l’idéal. »

La députée de Duplessis a d’ailleurs mentionné qu’elle était très sensible à la situation, étant mère de deux jeunes et habitant la Côte-Nord.

En compagnie de son équipe, elle est en lien avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable pour trouver une solution efficace. « Je suis confiante que nous trouverons rapidement une voie de passage! »

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