Le conseil d’administration de la Station de ski Gallix est en train d’évaluer la possibilité de rembourser ou non les abonnements annuels des amateurs de glisse qui sont en colère, tandis qu’ils n’ont toujours pas pu descendre la montagne cet hiver et que l’ouverture de la saison vient d’être reportée pour une sixième fois.
“Il n’y a pas personne de plus déçu que moi en ce moment”, a soufflé Mathieu Gaudreault, directeur général de la Station de ski Gallix, mardi.
Lundi soir, la Station de ski a annoncé un sixième report de l’ouverture de sa montagne. Oui, les deux tempêtes de la semaine dernière ont laissé plus d’une quarantaine de centimètres au sol, mais il faut beaucoup plus que ça.
Si les amateurs de glisse de la région s’étaient montrés jusqu’ici compréhensifs, il semble maintenant en être tout autrement. Certains ont demandé à ce que leur abonnement annuel soit remboursé. Pour un adulte âgé entre 18 et 59 ans, on parle de 746$.
“Je comprends qu’après deux belles bordées comme ça, c’est vraiment dommage qu’on dise encore qu’on n’est pas ouvert”, a dit M. Gaudreault.
La Station Gallix est située sur un gros cap de roche. On est loin d’un beau terrain gazonné sur lequel il faut seulement quelques centimètres de neige pour partir le bal.
“Il faut beaucoup de neige et malheureusement, souvent qui est artificielle pour combler les trous”, a-t-il expliqué.
Et la neige artificielle, impossible d’en étendre avec le bris de tuyauterie qui pose problème depuis le début de l’hiver. Les tuyaux, dont certains datent d’une quarantaine d’années, ont fendu.
Le sort semble s’acharner sur la Station de ski Gallix qui a connu des saisons troubles au courant des dernières années. La Covid, les castors…si bien que le nouveau chalet inauguré début 2019 semble encore neuf.
Une aide financière a été demandée aux villes de Sept-Îles, Port-Cartier et à la MRC de Sept-Rivières. Elle permettrait principalement de procéder à la réparation des tuyaux d’enneigement. Une réponse est attendue sous peu.
“En ce moment, ce n’est pas une station sécuritaire. Je ne pourrais pas me permettre d’ouvrir ça et d’envoyer des gens là-dedans. Il y a des roches qui dépassent, il y a plein de choses.”
Bien que certains s’aventurent dans le hors-piste, il rappelle que c’est à leur risque et péril.
“Il faut que la personne soit capable d’évaluer elle-même le terrain et ce qu’il y a en dessous de la neige. Ce n’est pas vraiment facile et je ne pourrais pas demander à un petit enfant de 5 ans de faire ça”, a dit M. Gaudreault.
