Fraude par téléphone : un Baie-Comois veut prévenir ses pairs 

Par Karianne Nepton-Philippe 2:27 PM - 13 Décembre 2023 Initiative de journalisme local
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Un Baie-Comois a répondu à un appel, qui était une fraude. Photo Pixabay

Camil Devost ne répond habituellement jamais lorsqu’il reçoit un appel sur son cellulaire d’un numéro qui lui est inconnu. Mais, le 6 décembre, le Baie-Comois s’est fait fait piégé par une fraude téléphonique. Pour éviter que d’autres connaissent un dénouement moins positif que lui, il souhaite mettre en garde ses concitoyens. 

M. Devost n’a pas perdu son argent dans toute cette histoire. « Je ne voudrais pas apprendre que quelqu’un d’autre se fait emberlificoter comme moi. Je n’ai rien perdu, mais il y en a qui peuvent perdre leur chemise là-dedans », déclare-t-il. 

« J’ai fait l’erreur de répondre à un message qui a été laissé sur ma boîte vocale », raconte-t-il. Le message était en anglais. La personne se faisait passer pour le service à la clientèle d’Amazon. 

Le fraudeur lui a fait croire qu’une transaction douteuse avait été réalisée sur son compte Amazon, soit un téléphone intelligent de 750 $. « Je n’ai pas acheté de téléphone. […] Mais, j’ai fait l’erreur de répondre au message », mentionne-t-il. 

Il faut comprendre que M. Devost possède un compte Amazon depuis au moins dix ans et il y fait régulièrement des achats. 

Le citoyen a suivi les commandes du message téléphonique, soit d’appuyer sur une touche pour confirmer qu’il s’agissait de lui ou non. 

« Je pensais que l’histoire se finissait là, mais c’était l’hameçon que le faudeur me tendait et moi j’ai mordu », lance-t-il. 

Un deuxième appel

Il a reçu, par la suite, un appel du département antifraude d’Amazon, ce qui était toujours une fraude. À ce moment, il a suivi les conseils de la personne au bout du fil, lui dictant entre autres de retirer de l’argent de ses comptes. 

« Rendu à ce stade-là, tu n’as plus aucune logique, tu ne penses plus normalement », poursuit le citoyen relatant avoir eu peur au moment des faits. « J’étais désemparé », ajoute-t-il. 

En résumé, ce dernier a fait confiance à la personne qui prétendait être du département antifraude. Après un certain temps au téléphone avec l’interlocuteur, il a contacté son conseiller financier. 

« Dieu merci, ça s’est fini là », indique-t-il. 

Toujours faire attention

Camil Devost lance donc un avertissement : « Il ne faut jamais répondre à un téléphone qu’on ne connaît pas, jamais répondre à un courriel qu’on ne connait pas. »

Le citoyen a aussi dénoncé la fraude au Centre antifraude du Canada. « On m’a dit que les fraudeurs sont tellement sophistiqués que quand on répond, on peut voir sur notre téléphone un numéro local ou régional », relate-t-il. 

« Aujourd’hui, c’est plate, mais on est dans un monde où il faut tout le temps que tu tiennes pour acquis que la personne à qui tu parles, c’est un fraudeur potentiel », conclut ce dernier. 

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