La Côte-Nord se retrouve avec trois vétérinaires pour toute la région

Par Anne-Sophie Paquet-T. 7:05 AM - 7 novembre 2023
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La pénurie de vétérinaires se fait sentir partout et particulièrement sur la Côte-Nord avec la fermeture de l'Hôpital Manicouagan qui fermera ses portes dans quelques mois. Photo Bernard Dagenais

L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) a été mis au courant des problématiques de l’Hôpital vétérinaire Manicouagan par le journal Le Manic la semaine dernière. Il connaissait les enjeux de la pénurie de vétérinaires, mais il n’a pas été informé de la fermeture de la clinique baie-comoise.

La solution de faciliter l’arrivée de médecins vétérinaires immigrants lui est demandée depuis 20 ans pour pallier la pénurie de vétérinaires dans tous les secteurs.

Avec l’annonce de la fermeture de l’Hôpital vétérinaire Manicouagan qui arrivera sous peu, toute la région se retrouve avec trois vétérinaires.

« L’Ordre a un mandat de protection du public et, sincèrement, il n’a pas fait sa job », dénonce Dr Morin. De son avis, la réalité de la Côte-Nord est délaissée. Elle est particulièrement attristée par la quantité d’animaux qui ont besoin de soins et qui n’ont personne pour le faire dans la région. 

Depuis un an, l’OMVQ a décerné 30 permis restrictifs temporaires à des médecins vétérinaires étrangers afin de commencer la pratique au Québec dans la clinique ou l’hôpital vétérinaire de leur choix. Toutefois, il ne peut les obliger à travailler en région.

Comme le précise Dr Rioux, la problématique est partout et un sondage récent a démontré que plus de 50 % des vétérinaires songeaient à quitter la pratique puisqu’ils étaient en détresse psychologique en raison de l’excès de travail. 

Chaque année, 96 nouveaux praticiens graduent de la seule école vétérinaire francophone en Amérique du Nord située à Saint-Hyacinthe. À partir de l’automne 2024, 24 étudiants s’ajouteront à la cohorte, mais du côté de Rimouski. Il s’agit d’un campus satellite qui les accueillera trois ans. Ils termineront leurs études à Saint-Hyacinthe pour les deux années restantes. Ces 24 futurs étudiants devront avoir un profil qualifié “ région ”, en souhaitant qu’ils désirent faire leur carrière dans une région aux besoins criants.

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