L’aube du solstice : une œuvre unique enregistrée à Sept-Îles

C’est mission accomplie pour Alain Lefort et son équipe qui ont réalisé la performance artistique L’aube du solstice le matin du 21 juin, sur l’Île Grande Basque, à Sept-Îles.

Pour l’occasion, trois tours captaient les premières lueurs de l’aube vers 4 h du matin, se relayant la lumière par miroitement, le tout étant accompagné par une performance musicale d’Alissa Cheung, qui avait composé une trame sonore pour l’occasion. On pouvait entendre de la musique instrumentale, mais aussi des bruits divers comme l’eau, le feu et de clavier.

Cette idée provient de l’artiste québécois Renaud Salvail, qui avait imaginé le tout en 1994.

« Le message de L’aube du solstice c’est de prendre son temps. De faire communion avec le soleil et de l’apprécier », résume Alain Lefort.

C’est le site de l’Île Grande Basque qui a été retenu pour la présentation de l’œuvre. Alain Lefort a mené une grande recherche pour trouver l’endroit parfait.

« L’endroit où on était, c’est comme un amphithéâtre romain. C’est un fer à cheval naturel, où il y a un peu d’écho et le son sonne bien. Il y a vraiment quelque chose là qui est dur à battre », affirme M. Lefort.

L’appui reçu de la communauté a aussi joué en faveur.

« On a eu de l’aide pour transporter le matériel jusqu’à l’île par bateau. C’est Al-Tech qui a construit les tours. Sept-Îles était le meilleur choix », déclare Alain Lefort.

« Ce projet n’aurait pas été possible sans toute l’aide communautaire qu’on a reçue à Sept-Îles », ajoute pour sa part Alissa Cheug.

Un défi technique

La réalisation du projet n’a pas été de tout repos. L’une des facettes était d’enregistrer et de diffuser en direct la prestation. C’est l’équipe de NousTV Sept-Îles qui a accepté de relever le défi.

Habitué de faire des émissions de télévision, il s’agissait d’un projet tout à fait inédit pour NousTV.

« Ça sort complètement des sentiers battus. On n’avait jamais fait un type de projet comme cela », commente le directeur de NousTV Côte-Nord, Patrick Delobel.

Parmi les défis, il y eut l’installation du matériel. Il n’y avait pas de terrain plat pour installer les tables et les caméras, en raison du relief qui était très escarpé.

« Il était difficile de trouver des endroits stratégiques pour placer les caméras, en fonction des tours. Il a fallu prendre des décisions très rapides, parce que jusqu’à dernièrement, c’était un projet de façon virtuel, mais là, on se retrouvait avec du concret sur le terrain »,  dit-il.

M. Delobel affirme qu’il s’agit d’ailleurs du tournage le plus exigeant auquel il a eu à participer, notamment à cause du transport de tout l’équipement sur l’île Grande Basque.

Au final, le directeur se dit fier que NousTV Sept-Îles, une télévision locale, ait pu participer et contribuer à la réalisation d’un tel projet.

Une suite

En parallèle de la prestation, un documentaire est réalisé pour documenter le processus artistique. La première est prévue à l’hiver 2023-2024. Un balado est également dans les cartons.