Encore trop tôt pour crier victoire en forêt
Le feu qui a détruit la plus grande superficie de forêt depuis la fin mai demeure celui au nord de Sept-Îles avec 36 290 hectares. Au deuxième rang, on retrouve un incendie au nord du secteur des Escoumins avec 15 432 hectares. Photo courtoisie
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas dans le combat des feux de forêt sur la Côte-Nord. Et c’est parfait comme ça !
Au début de la semaine dernière, c’était la déroute en forêt. Les brasiers ne cessaient de gagner en importance, malgré les efforts incroyables des équipes de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et des membres des Forces armées canadiennes venus leur prêter main-forte.
En ce lundi 12 juin, rien n’est encore acquis du côté des plus gros feux, mais l’amélioration des derniers jours laisse entrevoir la lumière au bout du tunnel.
Agente à la prévention et aux communications de la SOPFEU, Isabelle Gariépy indique que le nombre total de feux, incluant la zone intensive et la zone nordique, a tout de même beaucoup fléchi pour se fixer à 18. « On était monté à 25″, a-t-elle rappelé, notant au passage que ce sont de petits feux qui ont été éteints.
Des 16 incendies combattus de façon intensive, 10 sont contenus aujourd’hui, c’est-à-dire que leur progression est limitée temporairement, et 6 maîtrisés, avec une progression stoppée complètement.
Mais avant de pouvoir les considérer comme éteints, il faudra que les pompiers et les combattants sur le terrain s’assurent qu’il ne reste plus de points chauds au sol. Et ça, ça demande du temps. Beaucoup de temps.
Trois secteurs névralgiques
Sur la Côte-Nord, la SOPFEU concentre ses équipes dans trois secteurs névralgiques. Actuellement, près de 300 pompiers et autres combattants sont mobilisés dans le secteur de Sept-Îles, dans celui de Micoua le long de la route 389 et du côté de la zone des Escoumins.
C’est à partir de ces trois endroits que les sapeurs partent, souvent à des dizaines, voire des centaines de kilomètres de distance, pour aller affronter les feux.
Un travail de longue haleine se poursuit sur le terrain pour parvenir à l’extinction définitive des brasiers.
Hectares brûlés
Questionnée sur le nombre d’hectares de forêt brûlés sur la Côte-Nord depuis les derniers jours du mois de mai, soit depuis que la nature s’est déchaînée en embrasant plusieurs régions du Québec, Isabelle Gariépy répond ne pas avoir l’information sous la main et manquer de temps pour la comptabiliser.
À chaque fin de mois, la SOPFEU dresse un bilan du nombre de feux allumés et des superficies atteintes avec des comparaisons sur les moyennes sur 10 ans. Possiblement que cette fois-ci, un bilan préliminaire pourrait être livré, mais rien n’est sûr.
Chose certaine, lundi, l’énorme incendie de forêt au nord de Sept-Îles, dans le secteur de la rivière Nipissis, avait détruit 36 290 hectares. Dans l’arrière-pays de la Manicouagan, le feu le plus dévastateur, celui près Micoua, avait atteint 9 318 hectares. Enfin, en Haute-Côte-Nord, les deux pires incendies au nord des Escoumins couvrent 15 432 et 9 771 hectares.
Depuis le début de la saison de combat des feux de forêt au Québec, une superficie de 750 895 hectares a été atteinte par les flammes, ce qui est sans commune mesure avec la moyenne de 2 213 hectares ces 10 dernières années.
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