Ils s’occupaient de 80 animaux pendant que Mani-utenam était évacuée

Par Alexandre Caputo 4:09 PM - 8 juin 2023 Initiative de journalisme local
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Kuanutin Descent-Vollant et ses acolytes se sont assuré du bien-être des animaux de Mani-utenam, pendant que la communauté était évacuée. Photo JB Film/ITUM

Les membres de la communauté de Mani-utenam n’avaient pas à craindre pour leurs animaux de compagnie pendant l’évacuation qu’ont causée les feux de forêt, puisque trois bons samaritains ont pris l’initiative de veiller sur ces pauvres bêtes, jusqu’au retour de leurs maîtres.

Les évacuations forcées par les feux de forêt qui menaçaient la communauté innue de Mani-utenam se sont avérées très anxiogènes, surtout du côté des propriétaires d’animaux de compagnie.

Certaines personnes refusaient même d’évacuer leur demeure, par peur que quelque chose puisse arriver à leurs compagnons poilus. 

Kuanutin Descent-Vollant, qui craignait de perdre ses chats dans l’évacuation, s’est proposé pour prendre soin des animaux de la communauté. Cette proposition a rapidement été accueillie.

« La première journée, on s’occupait d’une vingtaine d’animaux », mentionne-t-il. « La veille de la levée de l’évacuation, nous en avions environ 80. »

M. Descent-Vollant était accompagné par sa soeur, Menutant, et par le conjoint de celle-ci, Josh McKenzie. Le trio s’assurait, chaque jour, que les animaux de la communauté ne manquaient de rien.

Ils passaient également un minimum de cinq minutes avec chaque bête, pour les faire sortir et les faire bouger.

« Après la première journée, j’ai annoncé sur Facebook que nous étions là pour prendre soin des animaux », explique celui qui a eu la permission de demeurer à Mani-utenam pendant l’évacuation. « J’avais des gens qui m’appelaient à minuit pour dire qu’ils étaient inquiets [pour leurs animaux], je me levais et j’allais m’assurer que tout était beau », raconte-t-il.

Un plan d’urgence était prêt

M. Descent-Vollant et ses acolytes avaient tout prévu.

« Si les feux s’étaient rendus à la communauté, nous aurions eu une vannette de la SPCA ou un camion cube, pour évacuer les animaux plus vulnérables », explique-t-il, en faisant référence aux bébés et aux animaux avec des handicaps. « Pour les animaux plus gros, comme les chiens matures, nous les aurions laissés sortir, en espérant que leur instinct de survie animal les aurait menés vers la plage. » 

Les trois âmes charitables ont refusé toute compensation monétaire qui a pu leur être offerte pour leurs services.

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