Les conseils d’Éduc’alcool pour les bals de finissants

Par Marie-Eve Poulin 12:00 PM - 31 mai 2023
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On est en plein dans la période des bals de fin d’année, moment important dans la vie des jeunes. Pour en faire un moment inoubliable, et ce, de manière positive, Éduc’alcool y va de quelques conseils bienveillants

Geneviève Desautels, porte-parole d’Éduc’alcool, aborde la question des conséquences qui pourraient survenir à la suite de la soirée de l’après-bal. 

Il ne faut pas se le cacher, la consommation d’alcool et la sexualité pourraient faire partie des plans de l’événement. Il faut faire tomber les tabous. 

« Je pense qu’il est important que les parents soient dans l’échange et le dialogue avec leurs adolescents, qui seront très bientôt des adultes en droit d’acheter et de consommer de l’alcool », dit la porte-parole. 

Elle suggère d’aborder l’intention de consommation et de porter une attention au cycle de consommation. Il ne faut pas oublier que pour certains, ce sera peut-être une première expérience avec l’alcool. Il sera donc difficile de savoir comment il se comportera. 

« Certains vont réagir de manière plus dépressive, enjouée, d’autres auront des nausées, etc. », dit-elle.  

Quand on parle de cycle de consommation, on peut penser que pendant la préparation, certains prendront une consommation. Parfois, lors d’un transport en limousine, il pourrait y avoir de l’alcool et ensuite à l’après-bal, où il y a une moins grande surveillance d’adultes. 

«Je conseille d’avoir cette discussion sur l’intention de consommation et en comprendre les effets », dit Mme Desautels.

Pour une consommation raisonnable dans ce cycle, une bonne solution est aussi d’alterner les breuvages entre alcool, mocktail, eau. 

Effets de l’alcool 

« Quand je parle des effets de l’alcool, ce n’est pas juste le mal de cœur ou de ne pas conduire, mais plutôt tout ce qui pourrait se produire », précise la porte-parole. 

À titre d’exemple, on peut penser à la désinhibition. L’adolescent qui se colle sur un autre, la chicane que cela peut amener avec peut-être même des gestes regrettables comme la bataille. Ensuite, vient la tristesse, le regret, la perte d’amitiés et cela peut aller jusqu’aux conséquences judiciaires, selon la gravité des actes. 

« C’est de ça qu’il faut parler, plus que “en as-tu pris deux ou trois verres” », dit-elle. 

Le lendemain de veille peut avoir des conséquences à plus long terme que la simple gueule de bois.

« Ce n’est pas juste couche toi et dors, c’est comment on vit s’il y a eu excès de comportements que l’ont auraient souhaités différents. Comment on récupère ça.”

« L’an passé, j’ai entendu des histoires qui ont durées tout l’été ! », s’exclame-t-elle. « Un avait peut-être trop collé quelqu’un, un s’est bataillé, un a pris une photo, l’autre l’a mise sur les réseaux sociaux, l’intimidation commence, etc. ». 

On tombe alors dans un cercle vicieux, si l’on considère que les études démontrent que les jeunes victimes d’intimidation ont plus tendance à tomber dans la consommation excessive d’alcool. 

« On n’est pas en train de s’aider pour que nos jeunes commencent cette expérimentation de leur vie de jeunes adultes en consommant de manière responsable. »

Selon Geneviève Desautels, il est important de garder un beau souvenir de cette soirée et surtout, de faire en sorte de s’en rappeler. 

« Si tu t’en rappelles parce que tu as passé la fin de ta soirée aux toilettes malade, tu vas peut-être te dire “Ce n’est pas pour ça que je me suis habillée chic, fait coiffer, maquillée, préparée depuis longtemps” », conclut-elle. 

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