Vous avez chaud? Ce n’est pas qu’une impression! Plusieurs régions du Québec, dont la Côte-Nord, fracassent aujourd’hui des records de chaleur pour un 31 mai.
La situation est assez généralisée sur la Côte-Nord. « À Baie-Comeau, on a enregistré 27, 2 degrés Celsius alors que l’ancien record était de 23, 6 en 2013. Du côté de Natashquan, un nouveau record a également été battu. Au moment d’écrire ces lignes, le thermomètre marquait 22, 3 alors que l’ancien record était de 21, 4 en 2006 », explique le météorologue d’Environnement et changements climatiques Canada André Cantin.
On s’approche d’un record également à Mingan où le mercure a atteint 18, 6 aujourd’hui alors que l’ancien record était 18, 9 en 2016.
Cette situation s’explique notamment par les vents d’ouest. « Particulièrement pour l’Est du Québec, c’est ce qui permet à la température de s’élever sans avoir la contrepartie des vents qui viennent de la mer et qui vont empêcher une montée significative de la température. Les vents aujourd’hui sont en général de l’ouest et amènent une masse d’air chaud de l’Ontario », explique M. Cantin.
Un été qui s’annonce un peu plus chaud que la « normale »
L’été 2023 sera chaud, mais ne courez pas acheter un autre système de climatisation tout de suite, avise le météorologue. « Les prévisions sont souvent faites à grandes échelles, mais si on regarde pour l’est du Québec, Charlevoix, la Côte-Nord, pour les mois de juin, juillet et août, ce sont des températures moyennes au-dessus de la normale qui sont prévues, dans l’ensemble de ces secteurs », indique le météorologue.
Le spécialiste demeure cependant prudent avec cette donnée.
« Ça ne veut pas dire que ce sera caniculaire ou très au-dessus de la normale. Lorsqu’on s’éloigne d’un demi-degré, on parle d’au-dessus de la normale. Disons que ça donne une tendance. On aura des journées un peu plus chaudes, mais ça n’exclut pas les fluctuations qui peuvent être très significatives », ajoute-t-il.
Doit-on pointer du doigt les changements climatiques?
« On ne peut pas dire que c’est lié aux changements climatiques, mais ils sont là en bruit de fond. La hausse des températures se fait de façon très très graduelle. Peut-être que quelques dixièmes de degrés sont causés par le fait que ça augmente. Si on regarde par le passé, il y a eu des journées chaudes. C’est la fréquence qui change. »
En ce qui a trait aux précipitations, la météorologie n’est pas une science exacte. « Alors que les températures sont des phénomènes à grande échelle qu’on peut davantage voir venir, on n’a pas d’habileté à prévoir sur le très long terme pour les précipitations. Prenez un 25 sous et lancez-le, ce sera aussi précis que ce que je pourrais vous dire », conclut M. Cantin.
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