C’est à l’arrière du Centre socio-récréatif, face au boulevard Laure, que sera construit un nouvel hôtel de ville, si les élus choisissent de ne pas rénover le bâtiment actuel.
C’est dans une lettre transmise à la sous-ministre de la Culture et des Communications le 3 mars et signée par le maire Steeve Beaupré qu’on apprend la préférence de la municipalité pour ce site.
Si la construction d’un nouvel hôtel de ville est retenue, il sera situé où sont présentement les terrains de tennis et le skatepark, à l’arrière du Centre socio-récréatif.
Rappelons qu’au printemps 2021, la Ville de Sept-Îles avait organisé une consultation en ligne, auprès des citoyens, pour connaître leur préférence pour l’emplacement d’un nouvel hôtel de ville. Quatre sites étaient proposés.
Ce n’est pourtant pas l’emplacement derrière le Centre socio qui était le favori des répondants. C’était plutôt le site au coin de la rue Retty et du boulevard Laure.
Au « lieu de construire un nouvel hôtel de ville sur un terrain vacant et éloigné de la centralité existante de Sept-Îles, la Ville propose de densifier son territoire à même un pôle institutionnel desservi par les services municipaux se trouvant à proximité d’autres bâtiments civiques », peut-on lire dans la correspondance transmise à la sous-ministre, concernant le choix final de la municipalité.
Le site retenu s’inscrit donc dans une logique de créer différents pôles institutionnels aux abords de la rue Père-Divet. Ainsi, il y aurait un pôle santé avec l’hôpital, un pôle services publics avec les bâtiments municipaux et un pôle éducation avec les écoles le long de la rue Comeau.
Il faut les chiffres
Le maire de Sept-Îles, Steeve Beaupré, rappelle toutefois que le conseil n’a toujours pas pris de décision concernant le futur de l’hôtel de ville. Les deux options sont toujours la construction d’un nouveau bâtiment, ou la rénovation de l’édifice situé au 546 avenue de Quen.
Le maire espère pouvoir obtenir, au cours des prochains mois, l’ensemble des données qui permettra au conseil de statuer sur la question.
C’est dans cette optique que le document datant du 3 mars a été transmis à la sous-ministre de la Culture et des Communications. La Ville voulait savoir si ce ministère avait l’intention de déclarer bâtiment patrimonial l’hôtel de ville.
La réponse de la sous-ministre fut de rappeler que le ministère avait décidé de ne pas se servir de cette prérogative en 2021. Selon le maire, cette réponse était importante pour la suite des choses.
Il affirme qu’au cours des derniers mois, la municipalité sentait que les discussions « n’avançaient pas » avec la Société québécoise des Infrastructures (SQI), concernant un possible rachat de l’hôtel de ville. La possibilité que l’édifice puisse être déclaré patrimonial pouvait inquiéter la SQI.
« Avec cette lettre, on voulait obtenir une position claire pour nous permettre de négocier », dit-il.
La SQI est responsable du projet d’agrandissement de l’Hôpital de Sept-Îles. L’option de racheter l’hôtel de ville et le terrain permettrait de venir ajouter des places de stationnement dans ce secteur achalandé. Le projet d’agrandissement de l’hôpital en fera disparaître près d’une centaine.
Il espère maintenant qu’il y aura des avancées dans les discussions entre la Ville et la SQI. Aucune offre n’a été présentée aux élus de Sept-Îles, jusqu’à maintenant, de la part de la SQI.
Pour ce qui est de l’option de rénover, Steeve Beaupré souhaite obtenir des chiffres à jours concernant le coût envisageable de tels travaux.
« On va aller chercher des chiffres qui représentent les coûts de construction post-pandémie. On va comparer le coût des deux options et on va prendre une décision responsable, en fonction de la capacité de payer des citoyens », assure le maire.
Pour prendre la décision, plusieurs facteurs seront à mettre dans la balance, dit le maire. Par exemple, si la Ville décide de rénover le bâtiment, il faudra relocaliser les bureaux de la municipalité durant la période des travaux. Cela représente un coût. L’efficacité énergétique est aussi à prendre en compte.
« Il y a un paquet de choses qui doivent être prises en considération. Ça va nous prendre les vraies données pour prendre une décision éclairée et réfléchie », réitère M. Beaupré.
Le maire a réaffirmé qu’il veut que le conseil prenne une décision idéalement en 2023, ou au début de l’année 2024. Au cours des prochaines semaines, le directeur général par intérim, Michel Tardif, tentera de relancer les discussions avec la SQI.
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