Comme répond le président de Radio Carillon Taxi, Martin Dubé, lorsqu’on lui demande s’il est inquiet face à la montée en flèche du géant Uber; « les gens aiment encore la bonne vieille méthode de composer le numéro pour avoir un taxi ».
L’entreprise, qui compte dans sa flotte 30 voitures, n’a pas été trop ébranlée par l’adoption de la loi 17, en 2020.
Cette réforme visait essentiellement à rendre équitables les pratiques et les opportunités d’affaires dans l’industrie du taxi, ce qui, en d’autres mots, a laissé une plus grande marge de manœuvre aux Uber de ce monde.
« Les gens qui faisaient du « taxi au noir » nous ont fait beaucoup plus mal qu’Uber », note le président. « En fait, je ne pense même pas avoir déjà vu un Uber à Sept-Îles ».
Population vieillissante
Dans un contexte où la population est vieillissante, M. Dubé remarque que les personnes âgées représentent une bonne partie de sa clientèle, ce qui n’est peut-être pas étranger aux insuccès d’Uber dans la région.
« Uber fonctionne avec une application et ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec les téléphones intelligents et les nouvelles technologies », analyse-t-il.
Ça ne dérougit pas
Avec environ 300 demandes de transport par jour réparties entre une douzaine de chauffeurs, ce qui n’inclut pas les demandes de soir et celles de nuit, il est facile d’assumer que les taxis stationnés près du Provigo sur le boulevard Laure n’attendent jamais bien longtemps entre deux appels.
« En plus des appels de particuliers, nous avons une quarantaine de contrats pour du transport avec des compagnies de la ville, ce qui crée beaucoup d’ouvrage également », mentionne M. Dubé, qui note aussi que les chauffeurs reçoivent plusieurs demandes fortuites, entre autres de citoyens qui sortent de l’aéroport.
« Le nombre de taxis en opération la nuit, surtout la fin de semaine, est presque le même que dans le jour », ajoute-t-il.
« Nos chauffeurs travaillent fort et les gens l’apprécient, donc ils continuent à faire appel à nous. »
