Le volleyball prend du galon à Blanc-Sablon
Les deux équipes des Frontaliers du Centre de services scolaire du Littoral ont connu du succès lors du récent championnat régional de volleyball. Ce succès est en grande partie attribuable au travail des entraîneurs Claude Lamoureux et Lisa Joncas.
La popularité et l’éclosion du volleyball à Blanc-Sablon et dans d’autres villages de la Basse-Côte-Nord sont particulièrement liées à deux noms : Lisa Joncas et Claude Lamoureux. Les résultats au dernier championnat régional du RSEQ pour les équipes du Centre de services scolaire (CSS) du Littoral le démontrent, l’or pour les gars, l’argent pour les filles, dans le juvénile. Les gars représenteront la région au provincial scolaire dans dix jours.
Lisa Joncas est impliquée dans le volleyball depuis dix ans sur la Basse-Côte-Nord. Elle enseigne à l’école Mgr-Scheffer de Blanc-Sablon.
« De fil en aiguille, j’ai généré des entraînements, ayant observé des athlètes au physique imposant », a-t-elle dit.
Elle a entraîné autant les gars que les filles. Elle a même travaillé sur le mini-volley au primaire avec des tournois sur la Basse-Côte-Nord.
« Plus ça avançait, plus j’ai acquis de l’expérience et développé des compétences », a-t-elle ajouté, sans trop savoir ce qu’elle avait entre les mains vu l’éloignement. Si les équipes de la CSS du Littoral s’en sortaient quand même bien en tournois scolaires, il y a eu un nouveau souffle avec l’arrivée de Claude Lamoureux.
« On avait des athlètes qui surprenaient, avec un bon potentiel, mais Claude a apporté une meilleure structure. Le défi de taille, il a trouvé la recette. »
Qui est ce Claude Lamoureux?
C’est un natif de Métis-sur-Mer qui a abouti à Blanc-Sablon il y a un peu plus de quatre ans, après une vingtaine d’années dans l’Ouest canadien, particulièrement en Alberta.
Son contrat venant à échéance, un ami lui a parlé de la possibilité d’enseigner en Basse-Côte-Nord. « Il m’a dit que ce serait un good fit ».
Après quelques contacts, il s’est retrouvé à l’école Mgr-Scheffer.
Un beau mariage avec l’enseignement et le coaching attendait l’homme avec une longue feuille de route comme entraîneur au volleyball. La mayonnaise a pogne Claude Lamoureux, a-t-il laissé entendre au sujet de son implication sportive.
Dans l’Ouest, il a développé des équipes et des concepts de clubs. Plusieurs de ses joueuses et joueurs ont poursuivi vers les universités, notamment celle d’Alberta et de Calgary, mais également aux États-Unis.
Il apporte son bagage de connaissance et ses expertises pour le volleyball le long du Littoral en Basse-Côte-Nord.
Il a amené le programme à un autre niveau dans cette partie de la région, que ce soit au secondaire ou au primaire (mini-volley). La réalité est toute autre alors que les étudiants-athlètes sont dispersés dans différentes écoles, même si une partie du noyau se trouve à l’école secondaire de Blanc-Sablon.
« Je me promène de village en village ». Le langage du volleyball reste le même. « On travaille dans la même direction. »
Le défi reste tout de même la question du transport et des déplacements. M. Lamoureux se dit cependant touché par la volonté des jeunes, leur vouloir. « Je parle de ça avec des frissons. »
Il mise aussi sur le fait que les étudiants s’entraînent en athlétisme. « C’est important les deux sports. On développe des athlètes plus complets avec le sérieux dans le mécanisme à l’entraînement. On insiste également pour le cross-country pour avoir une base de cardio. »
« La mayonnaise a pogné ” – Claude Lamoureux
Cette progression des équipes des Frontaliers, Claude Lamoureux l’explique par l’amélioration de la dimension, l’acclimatement aux communautés et les paramètres de compétences.
« L’éclosion a été rapide, mais on a fait les bonnes choses pour. Dès que tu commences jeune, tu peux développer plus rapidement », a-t-il précisé.
« La mayonnaise a pogné. J’ai semé des graines en me promenant dans les villages. »
Reste que le défi demeure de taille pour leurs équipes avant de se pointer en tournoi. Elles n’ont pratiquement pas de références. Elles jouent contre adultes. « S’il y a un élément qui manque, c’est le volume de jeu », soutient l’entraîneur.
À travers les succès, Claude Lamoureux assure qu’il n’est pas seul dans l’équation. « Moi je ne suis qu’un élément dans tout ça. C’est tout en leur honneur », a-t-il souligné, en parlant de l’implication des directions d’écoles et des enseignants. « J’amène des idées, mes expertises, mais il y a beaucoup de monde derrière et qui exécute. » D’ailleurs, ils étaient près de 250 personnes à suivre les Frontaliers sur les réseaux sociaux lors du Championnat régional.
Une fierté se dégage aussi des propos de Lisa Joncas.
« On espère aider des jeunes à continuer et à aller plus loin. On veut leur ouvrir des options. On voit ça comme un tremplin. »
Plus d’horizons
Si les Frontaliers n’étaient représentés que dans le juvénile au niveau du RSEQ, M. Lamoureux projette des équipes cadettes. D’ailleurs, la moitié des joueuses et joueurs des formations du Littoral sur le circuit scolaire sont d’âge cadet. Les gars comptent que quatre juvéniles sur les onze joueurs.
Dans les dernières années, quelques étudiants-athlètes de la Basse-Côte-Nord ont poursuivi au niveau collégial en division 2. D’autres se dirigent vers le même chemin pour la saison 2023-2024.
Ce sera le cas pour Paige Joncas (John Abbott) et Sasha Lavallée (Sherbrooke) du côté féminin ainsi que William Keats, Keathon Monger et Jayden Hart-Guillemette du côté masculin, à Limoilou.
Cette saison, il y avait Alexa Jones à Limoilou et Connor O’Brien à John Abbott.
Claude Lamoureux aimerait aussi que les jeunes de la Basse-Côte-Nord soient une filière pour les cégeps de la Côte-Nord.
Concernant les deux équipes juvéniles des Frontaliers, elles prendront aussi part au Championnat provincial civil les 22 et 23 avril à Sainte-Thérèse pour les filles et les 29 et 30 avril, à Montréal, pour les gars. « On veut leur donner des occasions de se faire voir », a conclu Lisa Joncas.
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