Éloi Bérubé formera des arbitres en terre nord-côtière
Éloi Bérubé s’implique pour le soccer régional et sera chargé de former de nouveaux arbitres. Photo : Courtoisie
Nouvellement établi à Sacré-Cœur, Éloi Bérubé fera bénéficier l’Association régionale de soccer de son expérience d’arbitrage. Avec l’accomplissement de son stage d’instructeur district, il formera de nouveaux arbitres en terre nord-côtière.
Éloi Bérubé sera un des rares instructeurs sur la Côte-Nord. « Il y a une responsable de l’arbitrage depuis l’été dernier, mais il n’y a jamais eu d’instructeur dans la région à ma connaissance. Chaque année, Soccer Côte-Nord devait faire venir quelqu’un de Montréal ou Québec pour donner la formation. Maintenant, c’est moi qui vais la donner, donc moins de voyagement, moins de logistique et un peu plus local », témoigne-t-il.
Historiquement, seulement un stage de formation en arbitrage était offert annuellement pour toutes les associations nord-côtières.
« Le dernier s’est donné à Baie-Comeau. Je ne sais pas où il se donnera cette année, mais ça va être moi qui va donner le stage peu importe où il sera offert », divulgue l’arbitre de niveau provincial et évaluateur régional qui souhaitait s’impliquer régionalement.
« Je n’étais pas instructeur, mais je savais qu’il n’y en avait pas ici, soutient M. Bérubé. J’ai donc contacté la présidente de l’Association régionale de soccer, Myriam Tremblay et le responsable de l’équipe de soccer de Sacré-Cœur, Guy Brisson. Les deux m’ont encouragé à aller suivre mon cours. »
Son stage sera finalisé prochainement et le nouveau résident de la Côte-Nord depuis décembre, pourra mettre la main à la pâte dès la prochaine saison de soccer.
L’arbitre s’est déjà impliqué dans la région à l’été 2021 alors que le club de Sacré-Cœur débutait tout juste ses activités. Il a donné un coup de main pour l’apprentissage des fautes à ne pas commettre sur le terrain, par exemple. Il a également arbitré quelques matchs locaux en Haute-Côte-Nord.
« Je suis content de poursuivre mon implication cet été, partout dans la région », de conclure Éloi Bérubé.
De joueur à arbitre
Éloi Bérubé, qui est originaire de la banlieue de Montréal, est un passionné du ballon rond. Il a commencé à pratiquer ce sport du haut de ses quatre ans, et ce, jusqu’à 19 ans. Mais, à 13 ans, il a décidé de passer de l’autre côté du terrain, sifflet au cou, malgré son jeune âge.
L’arbitrage l’intéressait au départ pour « le salaire. À 13 ans, il n’y avait pas tant d’emplois. Ça me permettait de faire un petit peu d’argent en arbitrant et aussi de rester dans le monde du soccer pour m’impliquer un petit plus », ajoute M. Bérubé, qui a suivi sa conjointe sur la Côte-Nord, mais qui avait déjà adoré la région en 2021.
Pour arbitrer, il faut absolument suivre la formation de Soccer Québec. « C’est un stage d’une fin de semaine, soit deux journées en classe et sur le terrain. On fait un test à la fin pour être sûr qu’on connaît bien les règlements pour être capable de les appliquer sur le terrain », explique le Sacré-Coeurois d’adoption qui a complété cette étape.
Au fil des années, il s’est accompli à travers cette profession pour finalement arbitrer des matchs universitaires, de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) et de la Ligue majeur de soccer (MLS), tant du côté masculin que féminin.
« J’ai arbitré dans toutes les régions du Québec, sauf la Gaspésie, j’ai voyagé beaucoup. J’ai même été jusqu’à Toronto arbitrer des parties du club école de la MLS », raconte M. Bérubé.
Les arbitres se font rares dans la région
Les professionnels de l’arbitrage étant une denrée de plus en plus rare dans plusieurs sports, le soccer n’est pas à l’abri de cette problématique. Selon la responsable de l’arbitrage chez Soccer Côte-Nord, Sara Morissette, « on peut dire qu’il manque d’arbitres sur la Côte-Nord, et ce, pour plusieurs raisons ».
« Le recrutement est difficile puisqu’il n’y a pas beaucoup de matchs disputés par année, en comparaison avec les autres régions qui ont des ligues et où les arbitres peuvent seulement faire ça comme petit emploi », souligne Mme Morissette qui ajoute que la rétention des arbitres est aussi un problème.
« C’est quand même difficile comme travail, fait-elle savoir. Les parents peuvent être très durs avec nos arbitres, ce qui devient même intimidant pour nos jeunes arbitres. »
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