20 km pour rejoindre le 911
Juliette Bouchard revenait à Tadoussac samedi en après-midi lorsque son automobile a dérapé dans un ruisseau. Elle a du se rendre 20 km plus loin pour appeler les services d'urgences. Photo Facebook.
Juliette Bouchard, étudiante en technique ambulancière au CÉGEP de Chicoutimi, revenait à Tadoussac par la route 172 samedi en fin d’après-midi lorsque son véhicule a dérapé pour atterrir dans un ruisseau en bordure de la route. Ses passagères et elle ont du se rendre 20 km plus loin pour réussir à joindre les services d’urgence en raison du manque de couverture cellulaire.
Un retour à la maison qui aurait dû être des plus banals s’est vite transformé en cauchemar lorsque l’automobile de 4 passagers a dérapé au contact d’une plaque de glace pour finir sa course dans un ruisseau après avoir effectué plusieurs tonneaux.
Heureusement pour les passagères, il n’y avait pas de véhicule dans le sens inverse au moment du dérapage. La voiture est atterri dans un petit cours d’eau en bordure du kilomètre 48 et les passagères ont réussi à rejoindre la route, frigorifiées.
« Elles sont d’abord restées dans le véhicule pour appeler les services de secours, sans succès. Ensuite l’eau a commencé à rentrer dans le véhicule et elles sont sorties par les fenêtres », raconte Mireille Pineault, la mère de Juliette Bouchard.
Deux conducteurs ont reconduit les accidentées plus loin pour rejoindre les services d’urgence au kilomètre 28, selon Mme Pineault.
Échappé belle
L’histoire abracadabrante aurait pu avoir une tout autre tournure si la voiture avait terminé sa course dans une autre position.
« Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai repensé à toutes les choses qui auraient pu arriver si la voiture n’avait pas atterri sur le toit. Les filles n’auraient pas pu sortir du véhicule, qui n’était pas visible de la route », raconte Mireille Pineault.
Les passagères s’en tirent avec des blessures mineures, et deux d’entre elles ont été reconduites à l’hôpital de Chicoutimi en ambulance. Juliette Bouchard a pris la route de l’hôpital des Escoumins, avec une légère blessure au doigt.
À quand le réseau?
La route 172 reliant le Saguenay et la Haute-Côte-Nord, bien que peu achalandée hors des fins de semaine, a une réputation qui la précède.
« Ça fait longtemps que nous sommes stressés par cette route-là, et qu’on se dit qu’il ne faudrait pas attendre qu’il y ait un drame pour agir », rapporte Mireille Pineault.
De l’autre côté de la rivière Saguenay, le réseau cellulaire est présent tout le long de la route 170 de Saint-Siméon à Saguenay.
Le premier ministre François Legault promettait en septembre 2022 que son gouvernement allait compléter la couverture cellulaire de la province en 2026. Un appel d’offres gouvernemental a été lancé en octobre 2022 pour identifier les endroits ayant une mauvaise couverture cellulaire et calculer ce qu’il en coûterait pour les connecter au réseau.
Une zone de mauvaise couverture a clairement été identifiée et localisée, sans heureusement qu’une vie humaine ne soit perdue.
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