Entrée 1 du Parc Ferland: la faute des conducteurs, sauf que…
De nombreux accidents sont survenus à l’entrée 1 du Parc Ferland. Cette photo a été prise en juin 2021, lors d’un accident impliquant trois véhicules. La collision avait causé trois blessés.
La responsable du comité de circulation, Guylaine Lejeune, clame haut et fort que les accidents sont causés par les conducteurs. Pourtant, la Ville de Sept-Îles a effectué deux demandes d’aménagement au ministère des Transports (MTQ), afin de sécuriser les intersections du secteur Ferland/Laure.
Lors de la dernière séance du conseil municipal, Guylaine Lejeune est revenue sur les commentaires publiés par des citoyens sur les réseaux sociaux. Ils concernaient l’accident survenu à l’intersection de la première entrée du Parc Ferland et du boulevard Laure, le 20 janvier.
« J’apprécie l’honnêteté des citoyens qui ont dit que ce n’est pas la faute de la Ville, ni du ministère. Le problème est derrière le volant, et malheureusement, je dois avouer qu’ils ont raison », a dit la conseillère municipale du district Ferland.
« La plupart du temps, c’est une faute d’inattention, ou des gens qui ne conduisent malheureusement pas prudemment », a-t-elle ajouté.
Elle espère que son message fera réfléchir les gens, afin d’adopter des comportements plus prudents, plutôt qu’ils jettent le blâme sur les autres tels que la Ville, ou le ministère.
Demandes de travaux
Le 8 août 2022, la Ville a quand même déposé une résolution pour demander au ministère des Transports d’effectuer des travaux aux entrées 1 et 3 du Parc Ferland. La municipalité souhaite rendre le secteur plus sécuritaire. Cette demande faisait suite au constat des nombreux accidents survenus à ces deux entrées, au cours des cinq dernières années.
La résolution demandait au MTQ de réaménager les entrées 1 et 3, dans un meilleur délai, par un marquage d’étranglement des voies de circulation, ou par l’élargissement des voies, créant ainsi une voie d’évitement. L’objectif est d’obtenir une voie d’évitement, comme celle du secteur de Pointe-Noire.
« Il y a quatre voies, mais il n’y a pas de voie d’évitement. Donc, si on veut tourner à gauche et qu’il y a des véhicules derrière nous, on n’est pas en sécurité dans un endroit où on ne risque pas de se faire frapper par l’arrière », a dit en entrevue Michel Tardif, directeur de l’ingénierie et des travaux publics de la Ville de Sept-Îles.
De plus, M. Tardif affirme que, lors de l’implantation du dépanneur 7 Jours à l’intersection près de l’entrée 1, la Ville avait demandé au MTQ des travaux d’aménagement dans le secteur. Cette demande aurait été rejetée.
« On avait déjà demandé au ministère d’analyser un peu la situation. On leur avait même proposé de faire un élargissement de la chaussée avec un terre-plein central. Un peu comme ils ont fait à la deuxième entrée, pour éviter des accidents potentiels », explique M. Tardif.
« On a même peut-être avancé l’idée d’une lumière à un moment donné. Mais, la lumière n’est peut-être pas la meilleure idée. Le mieux serait peut-être un aménagement physique des lieux pour sécuriser les virages à gauche », ajoute-t-il.
Les conducteurs
Questionnée sur les demandes faites au MTQ, Guylaine Lejeune maintient son opinion quant à la responsabilité des conducteurs. Elle indique aussi que, puisque le boulevard Laure sera refait incessamment, les demandes au MTQ sont faites en ce sens.
Pour ce qui est de reconnaître que ce secteur est problématique, elle admet qu’il y a bien un problème et ajoute que le MTQ ne considère pas ce secteur comme étant accidentogène.
« Je considère que les gens sont beaucoup plus pressés qu’avant. On ne se le cache pas, c’est un secteur de 70 km/h, mais les gens roulent vraiment très rapidement et ce n’est pas vrai que beaucoup de gens respectent la limite. Ils coupent, sont pressés, veulent se dépêcher et malheureusement, des fois, ils sont un peu téméraires et c’est la faute des conducteurs. »
« Il n’y a pas de chasse aux sorcières, mais c’est juste le gros bon sens (…) C’est toujours une question de comportement humain. C’est plate à dire, mais c’est ça. Beaucoup de choses arrivent par erreur humaine, des fois, ce n’est pas le cas mais…» , poursuit-elle.
« C’est sûr que c’est une intersection qui est problématique. Ça fait longtemps qu’on fait des demandes au MTQ », ajoute en conclusion Mme Lejeune.
Pour sa part, le ministère des Transports n’a pas souhaité commenter en détail.
« Il y a un projet de correspondance avec la Ville de Sept-Îles, parce qu’ils avaient envoyé une résolution pour entre autres sécuriser cette intersection », a indiqué Caroline Rondeau, conseillère en communication au MTQ.
« On l’a reçu, on l’a traité et là, le projet de correspondance est en cours à la Ville de Sept-Îles. On ne peut pas parler avant qu’on les avise eux, donc pour l’instant, on ne pourra pas émettre de commentaires », a conclu Mme Rondeau.
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