Cégep de Sept-Îles | Le sport facilite l’intégration des étudiants étrangers

Par Sylvain Turcotte 8:00 AM - 10 novembre 2022
Temps de lecture :

Léa Trainaud, en badminton, et Maétys Pechoux, en basketball, deux des étudiants-athlètes étrangers à s’aligner avec les Voyageurs du Cégep de Sept-Îles.

Débarqués à Sept-Îles de la France ou de l’Afrique, ils sont une dizaine d’étudiants-étrangers au Cégep de Sept-Îles à porter les couleurs des équipes sportives des Voyageurs. Une façon pour eux de s’intégrer dans leur nouvel environnement. Du moins, c’est le cas de Léa Trainaud et Maétys Pechoux que Le Nord-Côtier a rencontré.

Chaque année ou presque, le Cégep de Sept-Îles traverse les frontières pour attirer de nouveaux étudiants-étrangers, tenant des kiosques dans les établissements d’enseignement. C’est au stand du collège que Léa a été charmée par les installations pour le programme de soins infirmiers.

« J’avais aussi le goût de partir au Canada », a fait savoir la jeune femme de 17 ans, de Perpignan, ville du Sud de la France, qui en est à une première expérience au Canada.

Elle se plait dans son nouveau milieu, même s’il fait plus froid qu’en France. « Ici, les gens sont plus joyeux et moins stressés. Ça fait du bien. »

Le sport a facilité son intégration. Elle tenait à se joindre à une des équipes sportives du Cégep de Sept-Îles. Joueuse de tennis, elle a opté pour le badminton, sport pour lequel elle veut continuer d’apprendre et progresser.

« C’est une nécessité de faire du sport. Ça me permet de m’échapper, de m’évader des cours. Ça crée des liens et ça permet de bouger hors de Sept-Îles (pour les tournois) et de voir du pays. »

Dans l’ensemble, sa vie à Sept-Îles se passe bien. « On est bien encadré par le Cégep et après trois mois ici, je trouve ça bien. Ça change de la France », a-t-elle dit, même si elle n’a pas encore eu le temps de bien visiter le coin. En dehors du sport, Léa aime bien la photographie et les voyages.

L’entraîneur de l’équipe de badminton, Alex Couture, décrit Léa comme une athlète facile à coacher, très appréciée et énergique. « Elle est là pour avoir du fun et performer. »

Pareil pour Maétys

C’est un peu les mêmes motivations pour Maétys Pechoux, originaire de Frans, un petit village de 3 000 habitants, situé tout près de Lyon.

« J’avais envie de voyager et de découvrir de nouvelles choses », a dit l’étudiant en technique de l’informatique et membre de l’équipe de basketball masculin des Voyageurs.

C’est d’ailleurs une intervention du Cégep de Sept-Îles à son école qui lui a donné le goût de s’exiler.
Arrivé en août, Maétys soutient que son adaptation se passe très bien. Il a décrit Sept-Îles comme une petite ville « mignonne », même s’il dit avoir fait le tour rapidement. « Les gens sont gentils au Canada. »

Le basketball a facilité son intégration. « J’ai pu rencontrer des amis. Le sport permet de me vider la tête. Quand tu es loin de la famille, ça fait du bien », a-t-il exprimé.

Longtemps habitué à jouer au basket dans la rue, Maétys a été limité à seulement trois mois dans les dernières années pour la pratique de son sport à l’intérieur. Nul besoin de vous dire pourquoi.

« Ici, c’est la première fois que je joue, entre guillemets, avec des règles. Je me suis amélioré depuis le début et il faut continuer là-dessus », a mentionné l’athlète de 6 pieds 6 pouces.

« J’aime beaucoup la compétition, me donner des défis », a ajouté celui qui a eu 18 ans en octobre et qui a pratiqué l’escrime étant plus jeune.

Maétys aimerait bien gagner le championnat de la ligue avec les Voyageurs. La saison de son équipe est bien amorcée avec trois victoires en autant de matchs.

Partager cet article