Quels sont les critères d’analyse du MTQ pour considérer un lieu accidentogène?

Par Marie-Eve Poulin 11:00 AM - 20 octobre 2022
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Les accidents causés par le comportement humain ne font pas en sorte que le secteur est accidentogène.

Plusieurs critères sont analysés pour déterminer si un secteur est accidentogène. Divers facteurs sont aussi à prendre en considération.

Il faut premièrement savoir que le taux d’accident est établi en fonction du nombre d’accidents, du débit journalier moyen annuel, du nombre de jours de la période considérée, de la longueur en kilomètres de la portion de la route visée.

« Le taux d’accidents tient compte du débit de circulation, puisque de façon générale, le nombre d’accidents augmente avec le débit. Lorsque le taux d’accidents sur le site est statistiquement plus élevé que le taux de sites similaires, le site est considéré accidentogène», précise Sarah Gaudreault, du ministère des Transports.

L’indice de gravité fournit ensuite une pondération des sites, selon la gravité des accidents qui s’y sont produits pendant la période étudiée.

L’indice de gravité prend en compte le nombre d’accidents mortels, avec des blessures graves, avec des blessures légères et avec dommages matériels seulement, explique le MTQ.

Dans les cas où les facteurs humain ou météorologique sont en cause, cela n’a rien à voir avec le caractère accidentogène du secteur. Même si des accidents s’y produisent à répétition, cela ne signifie pas que cette portion de route est accidentogène.

« Il est important de mentionner que dans, dans une majorité de cas (80 %), le comportement humain est en cause dans les accidents routiers », ajoute Sarah Gaudreault.

De plus, en raison de leurs critères d’analyse, une même courbe peut comporter plus d’un secteur, selon le MTQ.

« Différents indicateurs et méthodes d’analyses sont utilisés pour détecter des problèmes de sécurité d’un réseau routier à partir des données d’accidents. De façon générale, on compare le niveau de sécurité des tronçons avec celui d’un groupe de référence ayant des caractéristiques similaires. De plus, les données d’accidents retenues dans l’analyse sont celles de 250 mètres de part et d’autre du site », précise Mme Gaudreault.

Avant de modifier l’aménagement d’une route, il faut prendre en considération la fréquence et la gravité des accidents, les débits de circulation, le milieu où l’aménagement est demandé ou requis, la topographie, les catégories d’usagers (piétons, cyclistes, véhicules lourds, etc.) et la faisabilité financière.

Plusieurs actions peuvent être mises en place avant d’en arriver à une modification du milieu, tels que la sensibilisation ou la présence policière accrue.

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