Innu Nikamu et sa scène autobus

Par Alexandre Caputo 8:00 AM - 3 août 2022
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Le Festival Innu Nikamu revient en présentiel, après deux années en mode virtuel. Photo Facebook Innu Nikamu.

La communauté de Uashat mak Mani-Utenam accueillera, du 3 au 7 août la 38e édition du Festival Innu Nikamu. Après deux éditions virtuelles en raison de la pandémie, le nouveau coordonnateur de l’événement, Normand Junior Thirnish-Pilot, promet un retour en force aux festivaliers qui viendront des quatre coins du Québec pour cette célébration.

Lorsque questionné sur l’anticipation générale face au grand retour du Festival Innu Nikamu qui se tiendra dans la première semaine d’août, M. Thirnish-Pilot, nouvellement nommé comme coordonnateur des festivités, y est allé d’une déclaration simple, mais très éloquente : « Tout le monde a hâte, très hâte. »

Beaucoup de nouveautés

Cette anticipation est justifiée lorsqu’on jette un coup d’œil aux nouveautés du classique estival de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam.

Pour commencer, pour remercier les festivaliers de leur patience, une journée supplémentaire a été mise au calendrier de l’événement, qui s’étirera sur une période de cinq jours cette année.

Ensuite, afin de rendre hommage aux autochtones et à leur famille ayant fréquenté les pensionnats, un feu sacré sera allumé et brûlera pour la totalité des festivités. Le tipi d’allaitement est également un ajout cette année, dans le but d’honorer les mères et leur permettre de nourrir leur nouveau-né dans l’intimité.

Du côté artistique, M. Thirnish-Pilot réserve tout un spectacle aux festivaliers. Les feux d’artifice seront bien sûr de retour, avec en plus, un spectacle pyromusical prévu le samedi en soirée.

Une nouveauté de taille cette année sera sans doute la présence du Mix Bus, un autobus dont le toit est transformé en scène secondaire et dont l’intérieur est métamorphosé en réel studio d’enregistrement.

Ce Mix Bus accueillera plusieurs artistes de la relève qui voudront enregistrer leur musique pendant les festivités et sera également l’hôte de plusieurs podcasts auxquels les spectateurs pourront assister en direct.

L’organisme Wapikoni, mentor dans la réalisation et production de films et reportages autochtones, fera également partie de la fête pour exposer le travail de jeunes artistes cinéastes autochtones de la province.

Place à la diversité

Les partisans présents sur place seront ravis de la palette d’artistes qui ont répondu à l’appel pour le festival. De Uashau Stone à Safia Nolin, en passant par Jean-Paul Bellefleur, Samian ainsi que Sans Pression, il y en aura vraiment pour tous les goûts. Cet amalgame de styles est important aux yeux de M. Thirnish-Pilot.

« Le mélange des cultures et des générations est fondamental pour le festival, ça permet de réunir les gens dans l’amour, l’harmonie, l’unité et la culture. »

Autre nouveauté cette année, trois des cinq soirs du festival seront disponibles pour visionnement en direct, grâce à une technologie de captation 360o qui pourra diffuser les spectacles aux amateurs directement sur leur cellulaire.

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